Le président a ajouté que les barbelés dans la jungle n’apporteront que des noyés dans la mer, dans un message dans lequel il a également fait référence à une considération de l’ancien président Ernesto Samper (1994-1998) sur la décision du Panama de fermer l’accès aux migrants dans la forêt du Darién.
Samper a commenté sur le réseau social X que le nouveau gouvernement du pays d’Amérique centrale a malheureusement accepté la politique états-unienne de coincer les migrants aux frontières du Sud, à n’importe quel prix, pour qu’ils n’atteignent pas le nord du Mexique et les États-Unis.
« La fermeture du Darién équivaut à construire un mur inhumain qui obligera les migrants, au péril de leur vie, à chercher d’autres itinéraires plus dangereux pour poursuivre leur inévitable exode », a-t-il écrit.
Le 3 juillet, le Service national des frontières du Panama a fermé trois points de passage dans la jungle du Darién, à la frontière avec la Colombie, pour mieux contrôler la migration irrégulière croissante vers les États-Unis.
Selon le communiqué de l’institution de sécurité, cette mesure répond à la politique définie par le nouveau président de la République, José Raúl Mulino, de fermer cette vaste zone frontalière et de commencer les opérations d’expulsion des migrants illégaux vers leurs pays d’origine, et ce avec l’aide de Washington.
C’est précisément ce jour-là que la Force aérienne colombienne a participer à la recherche d’un bateau qui aurait chaviré avec des migrants près de Punta Sur, à l’ouest de l’île de San Andrés.
Grâce aux efforts des autorités, trois adultes vénézuéliens, deux kazakhs, un équatorien, un nicaraguayen, un iranien et un colombien et six mineurs ont été sauvés et un cadavre a été trouvé.
Selon les personnes secourues, 20 personnes voyageaient à bord du bateau à moteur, c’est pourquoi les efforts de recherche et de sauvetage se poursuivent.
Ce fait tragique démontre que nombre de migrants tenteront désormais de rejoindre l’Amérique centrale par la mer.
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