Lors du VIe Sommet Mondial des Médias, le président de l’Agence de presse latino-américaine Prensa Latina (PL), Luis Enrique González, a souligné qu’actuellement la mise en place de cet outil est devenue essentielle pour améliorer la communication avec des publics divers.
« Il est crucial de discuter de la nécessité et de l’utilisation de l’IA, mais cela doit toujours être fait de manière responsable et éthique », a-t-il déclaré.
Selon lui, il est essentiel d’éviter que cette technologie ne soit utilisée pour accroître la désinformation ou pour des campagnes de manipulation et des attaques médiatiques.
González a souligné l’importance d’établir des limites claires entre le bon et le mauvais usage de l’IA.
En outre, il a souligné que son adoption nécessite une avancée technologique que tous les pays ne possèdent pas et qui, dans de nombreux cas, est entravée par des mesures coercitives ou des blocus unilatéraux, comme celui imposé par les États-Unis à Cuba.
C’est pour cette raison que le président de Prensa Latina a souligné la nécessité de forums internationaux – comme le VIe Sommet Mondial des Médias – pour identifier une voie vers une coopération globale et authentique dans ce domaine.
De même, il a exhorté à soutenir les pays qui font actuellement leurs premiers pas dans l’utilisation de cette technologie et à plaider pour la réduction de la fracture numérique avec les pays développés.
De son côté, le directeur de l’agence de presse russe TASS, Andrey Kondrashov, a assuré que l’IA avait changé la sphère de la communication et ouvert des horizons illimités en analysant plus rapidement de grandes quantités de données.
«Cela permet de personnaliser les produits en fonction du public, mais pose des défis liés à l’éthique», a-t-il souligné.
Le directeur a rappelé qu’en interaction avec l’ordinateur, la tâche principale reste entre les mains des humains.
En ce sens, il a préconisé l’approfondissement des échanges d’expériences et a appelé à la création de contenus authentiques qui aident les gens à mieux se comprendre et à construire un avenir de respect mutuel.
Enfin, il a insisté sur l’appel à «être humain, bon, gentil, équitable», à rechercher le consensus et un terrain d’entente sans renoncer aux divergences.
Le directeur général par intérim d’Al Jazeera, Mostefa Souag, a quant à lui rappelé que l’IA est « une arme à double tranchant » avec un profond impact socio-économique, et qu’il est donc important de discuter de ses défis et d’y répondre de manière responsable.
Selon lui, les principales tendances de la transformation des médias avec l’utilisation de cet outil sont liées à la production d’informations à partir d’algorithmes.
Parmi les avantages de l’IA, il a évoqué la rapidité de développement de contenus plus riches, qui «libèrent les journalistes pour approfondir leurs travaux de recherche et ainsi favoriser la création personnalisée de contenus».
Il a également évoqué les défis que pose cet outil dans le contexte mondial actuel marqué par les guerres, la désinformation et les fausses nouvelles.
Le VIe Sommet mondial des médias a réuni plus de 500 délégués de 106 pays et régions dans cette ville de la région autonome ouïghoure du Xinjiang pour discuter de l’IA et de la transformation des médias.
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