Washington, 10 octobre (Prensa Latina) Les États-Unis doivent à l’ONU plus d’un milliard de dollars d’arriérés et d’autres sommes concernant cette année en cours, alors que l’organisation multilatérale fait face à une pénurie record de liquidités, a aujourd’hui révélé le quotidien USA Today.
Selon le journal, qui cite les données de la mission nord-américaine auprès de l’Organisation des Nations Unies, ce pays, qui est le plus important contributeur de l’organisation, laquelle compte 193 membres de pleins droits, doit 381 millions de dollars en arriérés et 674 millions en engagements pour 2019.
Un fonctionnaire de cette légation diplomatique, qui s’est entretenu avec le média sous condition d’anonymat, a signalé que « les États-Unis ont versé 600 millions de dollars aux efforts de maintien de la paix et débourseront la grande majorité de ce que nous devons au budget régulier cet automne, comme nous l’avons fait ces dernières années ».
Cependant, le journal a averti que la tension de longue date entre le pays nord-américain et l’ONU sur les questions de financement a fait l’objet d’une attention particulière par le président étasunien, Donald Trump, qui a attaqué l’organisation à plusieurs reprises et ait même arrivé à dire une fois qu’elle n’était pas amie avec la démocratie.
La veille, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a écrit aux États membres pour demander la collaboration de tous face à la pire crise de trésorerie que l’organisation ait connue depuis près d’une décennie.
Les Nations Unies courent le risque d’épuiser leurs réserves de liquidités avant la fin du mois, a averti Guterres, qui a indiqué que à ce jour, 129 nations ont déjà versé leurs contributions au budget ordinaire et a exhorté celles qui ne l’ont pas encore fait à le faire d’urgence et intégralement.
À la fin du mois de septembre, les États membres n’avaient fourni que 70 pour cent de l’évaluation totale du budget ordinaire, contre 78 pour cent pour la même période l’année dernière, a-t-il détaillé.
‘Alors faites payer tous les pays membres, pas seulement les États-Unis! ‘, a écrit ce mercredi Trump sur Twitter en partageant un article de presse sur la crise de trésorerie de l’organisation.
En plus de ses critiques fréquentes à l’égard de l’ONU et de ses appels à d’autres nations pour qu’elles versent de l’argent à cette entité internationale et à d’autres pour alléger ce qu’il qualifie de fardeau pour Washington, Trump a retiré son pays d´organismes de cette instance multilatérale, comme le Conseil des Droits de l’Homme.
Il a également décidé de quitter l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture, le Pacte Mondial sur l’Immigration et l’Accord de Paris sur le changement climatique, puis il a cessé de fournir des fonds à l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine au Proche-Orient, entre autres actions.
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