Malgré les plaintes de Moscou selon lesquelles cela viole les règles du commerce et la confidentialité de l’épargne, l’organisme exécutif de l’Union européenne (UE) prend déjà les premières mesures pour utiliser les intérêts des 300 milliards de dollars de la Banque centrale de Russie gelés.
La mesure a été approuvée à la majorité et sans amendements, s’est empressé d’assurer le vice-président de la CE, Berd Lan, cité par la télévision belge.
La décision de la commission de la CE doit maintenant être approuvée lors de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg, même si les médias locaux rappellent l’opposition de la Hongrie à cette pratique et qui s’oppose à la fourniture d’armes à l’Ukraine.
Le montant financier ferait partie d’un total de 50 milliards de dollars promis par le groupe des sept pays les plus industrialisés (Japon, Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie, Canada et États-Unis) pour le soutien de guerre à Kiev.
La majorité des actifs russes bloqués, soit environ 220 milliards d’euros, se trouvent dans des institutions financières européennes. La décision d’utiliser les dividendes de ce montant gelé répond à une disposition de la CE de janvier de cette année.
Moscou avait alors prévenu qu’elle réagirait par des mesures asymétriques aux tentatives d’utilisation des revenus susmentionnés et avait rappelé que les entreprises occidentales qui opèrent encore en Russie détiennent des millions de dollars dans les banques de l’État eurasien.
Par ailleurs, le Kremlin considère qu’envoyer davantage d’armes à l’Ukraine ne fera que prolonger un conflit qui a débuté le 24 février 2022, lorsque le président Vladimir Poutine a ordonné une « opération militaire spéciale » pour protéger la population de la région du Donbass.
Poutine a également expliqué que la région du Donbass avait été soumise à huit ans de génocide par Kiev et a déclaré que l’ « opération » visait à démilitariser et dénazifier l’Ukraine.
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