Quito, 15 octobre (Prensa Latina) Dans un bilan actualisé, le Bureau du Défenseur du Peuple de l’Équateur (équivalent du Défenseur des Droits) a confirmé 1.192 détenus et 8 morts au cours des 11 jours de blocus national contre la suppression de l’allocation de carburant décrétée par le gouvernement.
Le récent rapport contient des estimations depuis le 3 octobre dernier, lorsque les mobilisations contre la mesure de cour néolibérale ont commencé, jusqu’au 13 octobre dernier, date de levée des protestations, suite à un accord entre le mouvement indigène et l’exécutif pour abroger le décret qui a libéré les prix de l’essence et du diesel.
Les autorités ont précisé que le rapport ne contenait pas les estimations des personnes arrêtées la veille, à l’aube.
Selon le Bureau du Défenseur du peuple, 96 % des personnes appréhendées sont des hommes et le plus grand nombre de détenus est concentré dans la province de Pichincha (532), suivie par Guayas (310) et Tungurahua (59).
L’étude sur les arrestations par classe d’âge indique que les groupes de 15 à 19 ans ainsi que les groupes de 20 à 24 ans ont été les plus touchés et représentent 25 % du total.
À la liste donnée la veille, deux personnes décédées dans le cadre des manifestations se sont ajoutées, dont une femme.
Les victimes ont été identifiées comme Raúl Chilpe, Marco Otto, José Daniel Chaluisa Cusco, Inocencio Tucumbi, José Rodrigo Chaluisa, Abelardo Vega Caizaguano, Edison Eduardo Mosquera Amagua et Silvia Marlene Mera Navarrete.
En outre, le Ministère de la Santé Publique, l’Institut Équatorien de la Sécurité Sociale et la Croix-Rouge Équatorienne ont enregistré 1340 consultations médicales, dont 913 à Pichincha, 122 à Azuay et 46 à Guayas.
Le Bureau du Défenseur du Peuple a précisé que le rapport était le résultat du suivi de la situation des droits de l’Homme des personnes impliquées dans les journées nationales de blocus, effectué par l’Agence dans l’exercice de son mandat constitutionnel et légal.
Les 11 jours du soulèvement populaire, qui s’est achevé dans la nuit du 13 octobre dernier avec l’accord entre le gouvernement et le mouvement indigène consistant à rétablir les subventions pour l’essence et le diesel, ont été marqués par une forte répression policière et militaire, dénoncée par l’institution.
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