Lors d’une conférence de presse en marge de la Conférence sur la biodiversité (COP16), Guterres a salué les efforts renouvelés du gouvernement actuel pour accélérer la mise en œuvre des axes de l’accord établi en 2016 avec les anciennes Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple (FARC-EP).
Il a également salué l’engagement de l’autre partie, à savoir les ex-combattants, qui sont actuellement des partenaires dans la construction de la paix.
Tout en reconnaissant les difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre, il a demandé que ce pacte historique demeure au cœur de la consolidation de la paix comme un moyen de briser les cycles de violence qui persistent encore, de s’attaquer aux causes qui la génèrent et de promouvoir un changement dans les régions touchées par cette situation.
« Il ne doit pas y avoir de retard pour que les dividendes de la paix atteignent tous les endroits de la Colombie. À tous ceux qui attendent encore que la promesse de paix se concrétise », a-t-il déclaré.
Il a également salué le travail accompli par le système de justice transitionnelle qui, bien qu’étant un organe pionnier dans le pays comme il l’a reconnu, a une mission d’importance, notamment en ce qui concerne l’accompagnement des victimes du conflit.
Il a estimé que la politique de paix totale promue par le gouvernement est un objectif louable qui vise à élargir la coexistence pacifique en complément de l’accord déjà adopté.
« Je conseille de ne pas quitter la voie du dialogue, ce sont des occasions de mettre fin à la violence qui frappe les régions clés pour la paix, en particulier les autochtones, les personnes d’ascendance africaine, les personnes confinées, déplacées. Mon appel est de persévérer dans un effort national et partagé », a-t-il déclaré.
Il a réaffirmé que la Colombie n’est pas seule et qu’il sera honoré de continuer à accompagner la nation dans ses objectifs par le biais de sa mission de vérification.
« Je vous assure de mon appui et de ma solidarité, ainsi que de ma gratitude pour la confiance accordée à l’ONU. Nous serons toujours aux côtés de la Colombie », a souligné Guterres.
Le secrétaire général a également fait référence aux rapports d’information qui indiquent que lors de sa réunion avec le président Gustavo Petro, il a été convenu que la méthodologie utilisée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime serait revue.
À cet égard, il a estimé que l’appel à une réflexion lancé par le président colombien sur les mécanismes actuels de lutte contre le trafic de drogue et sur leur efficacité sont des préoccupations qui doivent être entendues.
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