Paris, 18 octobre (Prensa Latina) Des organisations d’équatoriens résidant en France ont appelé hier à une nouvelle mobilisation dimanche sur l’esplanade parisienne du Trocadéro, cette fois-ci pour dénoncer la persécution politique dans leur pays.
Dimanche dernier, des dizaines de personnes se sont données rendez-vous pour soutenir les protestations alors en cours dans ce pays andin contre les mesures du gouvernement qu’ils qualifièrent de néolibérales et pour condamner la répression des forces de l´ordre.
Comme nous l’avions annoncé, le 20 octobre, nous serons au Trocadéro pour célébrer la victoire d’un côté et, de l’autre, pour dénoncer au monde la persécution politique ordonnée par le traître Lenín Moreno, ont conjointement déclaré ces organisations.
Les organisateurs de la mobilisation ont rappelé des cas tels que ceux de la parlementaire Gabriela Rivadeneira, obligée à demander protection à l’ambassade du Mexique en raison de la persécution, et de la préfète de Pichincha, Paola Pabón, arrêtée après avoir été signalée comme prétendue responsable du crime de rébellion dans le contexte des manifestations populaires.
Ce sont ces actes de la « dictature néo-fasciste » que nous allons condamner, ont-ils déclaré.
Le Collectif Révolutionnaires Équatoriens en France a accusé le président Moreno de se subordonner au Fonds Monétaire International et de faire revenir le pays 50 ans en arrière à la suite de deux années de mauvaise gestion, et ce avec l’aide de la presse mercantiliste.
L’ambassade de l’Équateur dans cette capitale a publié la veille un communiqué pour diffuser la version gouvernementale des faits et souligner l’accord du 13 octobre entre l’exécutif et les manifestants contre le décret de suppression des subventions sur le carburant, un des éléments déclencheurs des manifestations.
Après 11 jours de protestations et à l’issue du dialogue, il a été décidé de remplacer cette norme par une autre qui permettrait aux secteurs les plus démunis de bénéficier de la subvention, reflète le texte.
Selon Quito, ce scénario de mobilisations indigènes a été exploité par des groupes violents et criminels infiltrés pour semer le chaos.
Les groupes violents ont conspiré contre l’ordre démocratique et plusieurs de leurs auteurs et organisateurs intellectuels ont déjà été arrêtés, précise le communiqué officiel.
Les Révolutionnaires Équatoriens en France ont rejeté la déclaration diplomatique, la qualifiant de tentative de dissimulation de la vérité.
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