Bagdad, 1er novembre (Prensa Latina) Le Président irakien Barham Salih a annoncé des élections générales anticipées dans le but d’apaiser les manifestations antigouvernementales qui ont fait à ce jour près de 250 morts et des milliers de blessés.
Toutefois, les manifestants considèrent cela comme insuffisant compte tenu du fait que leurs demandes incluent une réforme politique complète.
Dans son premier discours télévisé depuis des semaines, Salih a révélé que le premier ministre Adil Abdul-Mahdi est prêt à démissionner, mais qu´il n’y a pas de figure politique pour le remplacer.
Abdul-Mahdi s’est déclaré prêt à démissionner et a demandé un accord des partis politiques sur une alternative viable, a signalé le chef d´État.
En Iraq, il y a des quotas pour les postes au sein du Gouvernement, de l’État et du Parlement qui correspondent à la diversité religieuse et pour lesquels les pouvoirs du pays sont répartis entre musulmans sunnites, chiites et les kurdes.
Salih s’est engagée à organiser des élections dès qu’une loi sur le vote aura été adoptée, dont la rédaction a déjà commencé et qui devrait être présentée la semaine prochaine.
Le projet législatif permettra un processus plus juste et plus représentatif, a-t-il exprimé en soulignant que c’est au peuple qu’il appartiendra d’accorder la légitimité à la gouvernance.
Selon le président, des efforts sont faits pour ouvrir la voie à un dialogue national qui aborde les déséquilibres structurels avec l’aide d’un groupe d’experts indépendants.
Il a insisté sur le fait que la situation actuelle des manifestations de masse n’est pas viable et qu’il y a besoin de procéder à des réformes et à des changements importants, notamment quant à la nécessité que les armes soient aux mains de l’État, une référence aux Unités de Mobilisation Populaire.
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