Selon un rapport du site d’information UN News, les équipes humanitaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne pouvent pas se déplacer librement et même les ambulances ne peuvent pas circuler.
« Il s’agit d’une situation qui en matière de santé publique est un cauchemar», a déclaré le Dr Boureima Hama Sambo, représentant de l’OMS dans ce pays africain.
Il a décrit les conditions de vie dans la capitale provinciale Goma comme « terribles », sans eau courante ni électricité et avec des civils, y compris des agents de santé, pris au piège.
Les déplacements massifs dans ce pays créent des conditions idéales pour la propagation de maladies endémiques dans les camps, où vivent actuellement quelque 700 000 personnes, et dans les communautés, notamment le choléra (plus de 22 000 cas et 60 décès en 2024), la rougeole (environ 12 000 cas et 115 décès) et le paludisme, ainsi que la malnutrition chronique infantile.
L’OMS a rapporté que les patients atteints de MPOX ont fui les centres de traitement d’au moins un camp et vivent désormais dans des abris et chez des familles.
« Nous craignons que la maladie se propage largement dans les communautés, mais à ce stade, nous ne pouvons rien évaluer car nous n’avons pas pu nous rendre sur place », a déclaré Hama Sambo.
L’agence des Nations Unies pour l’enfance a elle signalé une augmentation du nombre d’enfants séparés de leurs parents, les rendant vulnérables aux enlèvements, au recrutement par des groupes armés et aux violences sexuelles.
L’agence a demandé d’urgence quelque 22 millions de dollars pour la fourniture d’eau potable, d’installations sanitaires adéquates, de fournitures médicales, de traitements pour les enfants souffrant de malnutrition sévère et de services de protection.
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