Panama, 31 janvier (Prensa Latina) L’abattage illégal est responsable de la déforestation accélérée au Panama, où 56 mille hectares (ha) de forêts ont été perdus au cours des sept dernières années, a déclaré aujourd’hui le Ministère de l’Environnement.
À ce rythme, la forêt tropicale qui recouvre une partie du territoire national chaque année a diminué d’environ huit mille hectares, avec des répercussions directes sur la faune et les précipitations, ce qui oblige à une vigilance accrue et à des sanctions plus sévères contre ceux qui violent les réglementations.
Selon un diagnostic établi par le Ministère de l’Environnement, c’est dans la province centrale de Veraguas et aux alentours de la capitale que se concentre la plus grande destruction de la forêt, suivie la région de Darién, où existe la jungle du même nom qui s’étend jusqu’en Colombie et qui est l’une des plus grandes du continent.
L’évaluation a montré que jusqu’en 2019, le pays comptait 65,4 de son territoire couvert de forêts boisées et d’autres terres à large couverture forestière, qui seront désormais surveillées par le Système national de surveillance des forêts multifonctions, comme toutes les ressources naturelles du pays.
Dans la partie nord de Veraguas, la disparition des forêts est causée par des projets constructifs et l’élevage extensif, a affirmé le ministre de l´Environnement, Milciades Concepción, ce qui oblige l’institution à redoubler d’efforts pour enrayer cette tendance.
Il a reconnu que les peuples autochtones s’occupent de 90 % des 125 zones protégées du pays dans leur circonscription, et qu´ ‘il y a donc une dette en suspens pour ces personnes, entités, institutions qui conservent et gèrent correctement la forêt et les ressources’.
Les sept pays d’Amérique Centrale, entre les frontières avec la Colombie et le Mexique, ne protègent ensemble que 22 pour cent de leurs forêts, avec une perte annuelle de 450 mille hectares sur la période 1990-1995, ce qui a obligé à promouvoir un objectif régional pour stopper le déboisement et porter cette couverture à 30 pour cent en 2025.
C’est ainsi qu’est née l’initiative du couloir biologique méso-américain, soutenue par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, avec une vision du nécessaire équilibre de l’écosystème qui interagit au-delà des frontières artificielles des nations.
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