Tess Ingram, responsable de la communication de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a déclaré dans un rapport à la suite d’une visite dans ce territoire palestinien qu’on y vit au milieu de la peur, de la fuite et des funérailles. Elle a également indiqué que les enfants étaient en grand danger.
Près d’un million de personnes restent dans la ville de Gaza, où l’effondrement des services essentiels laisse les petits et les plus vulnérables luttant pour survivre, tandis que la famine se répand et que l’aide humanitaire est pratiquement inexistante, a-t-elle averti.
Seuls 44 des 92 centres de traitement nutritionnel ambulatoire soutenus par l’UNICEF fonctionnent toujours, ce qui signifie que des milliers d’enfants sous-alimentés n’ont pas accès à cet appui vital.
Pendant ce temps, les hôpitaux sont à la limite de leurs capacités. Seuls 11 travaillent encore partiellement et cinq seulement ont des unités de soins intensifs néonatals, a-t-elle ajouté.
Elle a également signalé que 80 bébés luttent pour leur vie « dans des équipements surchargés, totalement dépendants de générateurs et de fournitures médicales qui pourraient s’épuiser à tout moment ».
Ingram a raconté qu’à Gaza, elle avait rencontré des familles déplacées qui s’enfuyaient de nouveau, des enfants séparés de leurs parents et des mères dont les enfants étaient morts de faim.
J’ai parlé à des enfants dans des lits d’hôpital, leurs corps déchirés par les éclats. L’inimaginable n’est pas en train d’arriver. Il est là. L’escalade a commencé, a-t-elle déclaré.
Elle a également noté que les cas de malnutrition infantile continuent d’augmenter et a souligné la nécessité pour Israël de permettre l’arrivée d’une aide humanitaire suffisante afin que les travailleurs humanitaires puissent atteindre en toute sécurité les familles qui ont besoin d’assistance.
En outre, elle a appelé tous les États et acteurs influents à faire tout leur possible pour mettre fin au conflit.
Le prix de l’inaction se mesurera dans la vie des enfants enterrés dans les décombres, victimes de malnutrition et privés de voix avant même d’avoir eu la chance de parler, a-t-elle déclaré.
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