Kaboul, 3 mars (Prensa Latina) Le président afghan Ashraf Ghani a réitéré aujourd’hui son refus de libérer 5 000 prisonniers du mouvement taliban, une des revendications du groupe armé pour l’ouverture des pourparlers de paix dans ce pays.
Le gouvernement afghan a également ses revendications et ses conditions, a déclaré Ghani lors d’une réunion dans la province orientale de Nangarhar après la reprise présumée des hostilités entre les Taliban et les forces de sécurité.
La veille, Tolo News a diffusé une prétendue lettre des dirigeants talibans ordonnant des attaques contre les agents du gouvernement, mais pas contre les forces étasuniennes.
Dans un message diffusé sur le réseau social Twitter, le porte-parole des Taliban, Zabihullah Mujahid, a confirmé que l’accord ne serait pas totalement mis en œuvre tant que les prisonniers n’auraient pas été libérés.
La libération des 5 000 prisonniers talibans serait une mesure de confiance apportée par le gouvernement pour les pourparlers nationaux, qui doivent débuter le 10 mars, selon certains experts. De même, les divergences entre Ghani et le président exécutif Abdullah Abdullah au sujet de la formation du groupe gouvernemental qui doit participer aux réunions ont également été mises en lumière.
Abdullah a accusé le Palais présidentiel de monopoliser le processus de paix et a déclaré que c’était la raison pour laquelle certains politiciens n’ont pas assisté à la cérémonie de samedi annonçant la déclaration afghano-étasunienne.
Ces allégations sont corroborées par les sources gouvernementales elles-mêmes, selon lesquelles l’équipe de négociation élue n’est pas composée de l’ensemble du gouvernement.
Par ailleurs, le secrétaire nord-américain à la Défense, Mark Esper, a annoncé que la réduction des troupes d’occupation devrait commencer dans les 10 prochains jours.
De même, le président de l’état-major commun, Mark Milley, a minimisé la prétendue reprise des attaques par les talibans et a déclaré que le groupe n’était pas monolithique et qu’il n’attendait donc pas la fin immédiate de la violence dans le pays d’Asie Centrale.
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