Cité par la chaîne de télévision Al Jazeera, le chef de mission du Service des Nations Unies pour les activités relatives aux mines (UNMAS), Luke Irving, a mis en garde contre ce risque.
Le responsable a estimé que leur destruction prendrait beaucoup de temps, mais il a affirmé qu’il était nécessaire de rétablir progressivement la vie normale dans la bande de Gaza, dévastée par deux ans d’agression israélienne.
Cette semaine, l’ONG Handicap international a également averti que les munitions israéliennes non explosées représentent une menace énorme pour les plus de deux millions de Palestiniens qui vivent là-bas.
Les risques sont grands, a averti dans un communiqué Anne-Claire Yaeesh, directrice du groupe pour les territoires palestiniens, après avoir rappelé que des dizaines de milliers de tonnes d’explosifs ont été larguées sur la zone au cours des deux dernières années.
L’enclave côtière est un terrain très complexe en raison de son espace limité et des zones densément peuplées, a-t-elle souligné.
Les couches de débris et les niveaux d’accumulation sont également très élevés, a indiqué Handicap international, une organisation non gouvernementale spécialisée dans le déminage et l’assistance aux victimes de ces armes.
De son côté, l’organisation non gouvernementale HALO Trust, qui poursuit le même objectif, a demandé des fonds internationaux pour financer l’envoi à Gaza d’experts en déminage, un processus qui pourrait durer cinq ans dans sa phase initiale.
Les équipes de HALO ont commencé à travailler dans l’enclave au début de 2025, mais elles doivent rapidement étendre leurs opérations, a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Au début de l’année, l’UNMAS a estimé que 5 à 10% des bombes israéliennes larguées sur la bande de Gaza n’ont pas explosé.
peo/mem/rob