Dans des déclarations à Prensa Latina, la présidente du Groupe de Familles d’Exécutés Politiques (AFEP) a condamné les affirmations de la candidate à la présidence Evelyn Matthei pour qui le coup d’État de 1973 contre le gouvernement de l’Unité Populaire était « nécessaire » et les morts « inévitables ».
Tous les paysans enlevés à Chigüío, Lonquén, Santa Bárbara, Paine et Maipo ils sont allés les faire sortir de leur maison, les ont tués puis ont caché leurs corps, a dénoncé l’activiste.
Lira a mentionné quelques-uns des crimes qui ont eu une plus grande connotation politique pour la lutte que ses proches ont menée, comme les 12 jeunes tués pendant l’opération dite Albanie et les cinq du Front patriotique Manuel Rodriguez jetés à la mer.
La présidente de l’AFEP a également désavoué les déclarations de la candidate de droite qui, lors de la Journée nationale des exécutés politiques, a critiqué le Plan national de recherche des détenus disparus et estimé que « ce n’est pas un plan de recherche, mais de vengeance ».
Elle a rappelé que la candidate était la fille d’un membre de la junte militaire au moment des massacres.
Selon les rapports des Commissions de la vérité, pendant le régime d’Augusto Pinochet (1973-1990) il y a eu environ 40 000 crimes contre l’humanité, dont plus de trois mille 200 personnes assassinées, parmi lesquelles près de mille 100 sont toujours portées disparues.
La présidente de l’AFEP a mis en garde contre le risque que les candidats d’ultra-droite José Antonio Kast et Johannes Kaiser ou la candidate Matthei arrivent au pouvoir lors des prochaines élections.
« Aujourd’hui, nous sommes exposés parce qu’avoir un nazi fasciste au gouvernement est pire qu’une dictature, car il n’y a pas de condamnation internationale », a-t-elle prévenu.
Alicia Lira, dont le mari a été assassiné par le régime de Pinochet, est la première à recevoir la médaille des droits de l’homme de l’Université du Chili.
La veille a eu lieu au Musée de la Mémoire dans cette capitale un acte en hommage à ceux qui ont été exécutés sous la dictature.
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