La semaine dernière, la Maison Blanche a imposé de nouvelles sanctions contre le Venezuela (dans ce cas-ci ciblant les membres de la famille du président Nicolas Maduro), alors que le président Donald Trump a réitéré ses menaces de lancer des bombardements militaires contre des objectifs terrestres dans la nation sud-américaine.
Selon un récent article du journal The New York Times, pour le secrétaire d’État Marco Rubio la stratégie concernant Cuba passe par le Venezuela.
Rubio, également conseiller par intérim de la Sécurité nationale, tente depuis longtemps de saper ou de renverser le gouvernement cubain, lequel entretient des liens économiques et sécuritaires étroits avec le Venezuela, a souligné le quotidien.
Bien que l’expulsion (du pouvoir) du président vénézuélien Nicolas Maduro semble être un objectif immédiat de la politique étasunienne, cela pourrait aider à réaliser un autre rêve de Rubio depuis des décennies : porter un coup critique à Cuba, a ajouté le journal.
« Sa théorie du changement implique de couper tout soutien à Cuba », a déclaré Juan Gonzalez, qui était le principal conseiller du président Joe Biden à la Maison Blanche pour les affaires de l’hémisphère occidental, a noté le quotidien. « Selon cette approche, une fois que le Venezuela tombera, Cuba le suivra », a-t-il souligné.
The New York Times a rappelé que, durant les derniers mois, l’armée étasunienne a accumulé une grande force considérable près du Venezuela. Elle attaque des bateaux et tue les personnes à bord qui, selon Trump et Rubio, sans présenter de preuves, font du trafic de drogue.
De nombreux juristes ont jugé ces attaques illégales. Tout cela fait partie d’une campagne visant à faire pression sur Maduro pour qu’il démissionne ou soit renversé par la force, campagne qui n’a pas l’autorisation du Congrès, a ajouté The New York Times.
L’influent quotidien new-yorkais a affirmé que le gouvernement Trump avait brusquement intensifié sa campagne de pression contre Maduro en saisissant mercredi un pétrolier dans la mer des Caraïbes.
Bien que Trump et Rubio ont encadré l’offensive contre Maduro dans la lutte contre le trafic de drogue en provenance d’Amérique latine, ceux qui maintiennent une attitude belliciste envers Cuba voient la possibilité de porter un coup au gouvernement de La Havane, a averti The New York Times.
Mais l’approche de Rubio sur le Venezuela et Cuba implique un risque politique pour lui-même, a souligné le journal, car les personnes critiques y voient la menace de coûteuses politiques de « changement de régime » que les États-Unis ont déjà essayées et qui ont terminé par un échec.
Parmi eux se trouvent certains des plus fervents partisans de Trump, comme l’ancien stratège de la Maison Blanche Stephen Bannon, le présentateur de podcast Tucker Carlson et la conseillère informelle de Trump Laura Loomer, a souligné le journal.
peo/ro/dfm
