Brasilia, 16 mars (Prensa Latina) Le président de la Chambre des Députés du Brésil, Rodrigo Maia, a critiqué aujourd’hui la participation du mandataire Jair Bolsonaro à une protestation en faveur du gouvernement et avoir ainsi désobéi à des orientations sur le nouveau coronavirus SRAS-CoV-19.
Nous sommes préoccupés et perplexes face au fait que le président (Bolsonaro) participe à ces événements à un moment où il a été demandé, vendredi, qu’il n’y ait pas de regroupements massifs. Le président lui-même désapprouve son ministre de la Santé, a déclaré Maia à TV Globo.
Il a souligné que « nous courons le risque de connaître la plus grande crise que le Brésil ait connue au cours des 100 dernières années. Avec un impact sur la vie des brésiliens, sur leur santé, sur les emplois, sur les revenus, sur l’augmentation de la pauvreté. Et nous avons un président qui encourage les manifestations contre d’autres institutions ».
« Ce n’est pas un moment facile. Nous espérons que le président assumera la présidence de la République (…) Ce dont nous avons besoin, c’est que lui-même, légitimement élu, joue son rôle de président du pouvoir Exécutif et travaille en harmonie avec le pouvoir Législatif et le pouvoir Judiciaire », a-t-il manifesté.
« Le plus grave est qu’aucune structure n’a été créée au Palais du Planalto (siège de l´Exécutif) pour diriger le processus et les réponses à cette crise », a-t-il signalé.
Dans le même ordre d’idées, le président du Sénat, Davi Alcolumbre, a souligné que la gravité de la pandémie exige de tous les brésiliens, y compris le président de la République, d´assumer leur responsabilité.
Bolsonaro a serré des mains ce dimanche et a pris de nombreux selfies au Palais du Planalto avec ses sympathisants qui se sont mobilisés pour soutenir le gouvernement et demander la fermeture du Congrès et de la Cour Suprême Fédérale.
Le mandataire d’extrême-droite a été contrôlé négatif au Covid-19, mais il devrait rester en quarantaine jusqu’à un nouvel examen cette semaine.
‘Avec une pandémie fermant les frontières des pays et effrayant le monde, il est incohérent d´encourager les rassemblements dans les rues’, a estimé Alcolumbre.
Il a insisté sur le fait que « nous devons tous respecter les directives du Ministère de la Santé. Inviter à une action contre les pouvoirs, c’est affronter la démocratie ».
peo/rgh/ocs