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Les États-Unis et Israël jouent avec le feu en Syrie

Par Pedro García Hernández

Damas, 3 mai (Prensa Latina) Si jamais dans une guerre sans déclarations officielles les lignes dites rouges ont joué un rôle, en Syrie, les États-Unis et Israël dépassent ces limites dans une escalade aux conséquences imprévisibles.

 De janvier à ce jour, cette nation du Levant fait l’objet de deux à trois attaques par mois à partir des territoires occupés par le régime sioniste de Tel-Aviv sur les hauteurs du Golan, de la Palestine et de l’espace aérien libanais.

Les régions syriennes attaquées se trouvent au sud de Damas, dans les zones de Quneitra et vers l’est, dans la province centrale de Homs, tandis qu’à partir des points de passage frontaliers avec l’Irak, au moins deux convois étasuniens entrent chaque semaine avec du matériel militaire et de soutien logistique de toutes sortes, en violation flagrante du droit international.

Avec des objectifs similaires, les agences de renseignement des États-Unis et d’Israël encouragent des attaques ciblées contre des dirigeants et des personnalités syriennes ou des représentants de nations alliées à Damas du mouvement de résistance libanais Hezbollah.

Elles encouragent également l’action d’organisations telles que l’État Islamique, Daech en arabe, contre l’armée syrienne et l’infrastructure dans le désert d’Al Badiya, dans la province de Homs, après avoir prétendument ‘vaincu’ et « liquidé » leur principal chef, Abu Bakr Al Baghdadi, en 2019.

Ces provocations, qui se sont intensifiées depuis le début de l’année en cours, englobent des zones productrices de pétrole et de gaz dans les provinces de Raqqa, Deir el-Zor et Homs, où les Forces démocratiques syriennes (FDS),  composées principalement de Kurdes, sont utilisées comme forces de choc.

De même, les États-Unis intensifient leurs activités d’inspection dans les provinces côtières syriennes de Tartous et de Lattaquié, au moyen d’avions espions de type Poséidon, et dans lesquelles deux bases russes sont installées en vertu d’un accord de longue date avec le gouvernement syrien.

Les données à ce sujet sont fondées sur des allégations spécifiques non seulement de la part de Damas, Moscou ou Téhéran, mais aussi sur des sites comme Al Masdar, les interrogatoires de déserteurs de groupes extrémistes et les informations divulguées par Wikileaks et l’ancien spécialiste de la NSA, Edward Snowden, y compris depuis 2014.

À cet égard, le Centre de renseignement terrestre de Washington, à Amman, en Jordanie, aux côtés des pays membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), joue un rôle important.

Il convient d’ajouter à ces éléments ceux diffusés par le Réseau Voltaire et qui répondent à un plan long et réfléchi, spécialement conçu pour ‘créer un ennemi permanent’ au régime sioniste de Tel Aviv.

Dans l’ensemble, chacune de ces actions est appuyée par une augmentation notable du travail de l’unité spéciale du Mossad israélien, appelée 8200, destinée à la surveillance des gouvernements voisins, des opérations secrètes et qui, selon le premier ministre, Benyamin Netanyahu, assure le rôle de Tel Aviv comme un ‘pouvoir cybernétique’ d’influence et de contrôle marqué sur internet et sur des plateformes comme Facebook, Telegram, Skype et les réseaux sociaux.

Ces lignes de travail visent en outre à neutraliser les critiques et les violations du droit international de la part du régime sioniste et à imposer ainsi une dangereuse et inquiétante impunité.

Les faits sur le terrain deviennent incontrôlables et font de la violation des ‘lignes rouges’ une situation dangereuse sans précédent au Moyen-Orient, visant à détruire une nation après près de neuf ans de guerre terroriste.

peo/jcm/pgh

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