La Havane, 9 juillet (Prensa Latina) Cuba a décidé de maintenir pour le moment son statut de garant des accords de paix entre le gouvernement colombien et l´ancienne guérilla des FARC-EP, a rapporté aujourd’hui Rogelio Sierra, vice-ministre des Affaires Étrangères.
Selon le haut responsable de la chancellerie, la décision répond à de nombreuses demandes dans ce pays et de la communauté internationale quant à l’opportunité de continuer à jouer le rôle de garant des processus de paix dans cette nation sud-américaine.
Chacun sait, a-t-il signalé, que Cuba a toujours agi avec impartialité, transparence, discrétion et à la demande des deux parties, dans le but de contribuer à l’aspiration commune à une paix globale en Colombie.
Il a rappelé que la chancellerie de l’île avait publié le 4 juin dernier une déclaration de rejet et de dénonciation des actes de manipulation politique concernant son rôle dans le processus de paix en Colombie.
Ces campagnes, a-t-il souligné, ont fourni des prétextes aux États-Unis pour inclure Cuba dans la liste fallacieuse des pays qui ne coopèrent pas contre le terrorisme et la qualifier, dans le rapport annuel du Département d’État nord-américain, de ‘refuge’ pour les terroristes.
Il a également noté qu’après la rupture du dialogue avec la guérilla de l’Armée de Libération Nationale (ELN) de Colombie (ELN) à la suite de l’attentat contre l’École des cadets de la police de Bogota, une action condamnée publiquement et en temps utile par Cuba, le gouvernement d’Ivan Duque a ignoré un protocole de rupture préalablement convenu pour ce type de situation.
Il est contradictoire que le gouvernement colombien ait reconnu à plusieurs reprises le rôle de Cuba dans le processus avec les FARC-EP, et qu´il ignore pourtant les accords signés avec notre pays, également en tant que garant, dans le processus de paix avec l’ELN, a-t-il affirmé.
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