Washington, 19 août (Prensa Latina) Des dizaines d’agents de la santé des États-Unis ont démissionné ou ont été licenciés au milieu de la pandémie de Covid-19, a rapporté lundi la publication The Hill.
Selon le média, des agents de l’État, qui étaient autrefois hors radar, sont devenus la cible de la colère et de la frustration provoquées par la crise de santé à une époque de grandes divisions partisanes dans cette nation, la plus touchée par l’urgence sanitaire mondiale.
Dans certains cas, les fonctionnaires ont démissionné ou ont été démis de leurs fonctions après des heurts avec des dirigeants élus, comme ce fut le cas avec le commissaire de la santé de la ville de New York, Oxiris Barbot, qui a démissionné ce mois-ci après un conflit avec le maire Bill de Blasio.
De même, des responsables du secteur au Texas, dans l’Indiana et dans le Montana ont quitté leur emploi ces dernières semaines après que des politiciens locaux aient ignoré leurs conseils sur le port de masques et l’interdiction des manifestations publiques.
Dans d’autres États, les agents de santé ont été démis de leurs fonctions pour avoir fait des erreurs dans le rapport de données concernant la pandémie de Covid-19, la maladie provoquée par le coronavirus SARS-Cov-2.
Tel a été le cas de la directrice de la santé publique de Californie, Sonia Angell, qui a soudainement quitté son poste ce mois-ci après qu’une panne de logiciel ait montré que cet État a peut-être rapporté moins de cas de coronavirus que le nombre réel. La commissaire à la santé publique de la Virginie occidentale, Cathy Slemp, a également été renvoyée pour un problème similaire.
À cela s’ajoutent les cas qualifiés par The Hill comme les plus préoccupants : les autorités sanitaires qui ont quitté leur travail après avoir reçu des menaces.
Dans l’Ohio, par exemple, la principale conseillère sanitaire du gouverneur Mike Dewine, Amy Acton, a démissionné après que des manifestants armés aient protesté devant chez elle.
Selon un compte rendu du service d´information Kaiser Health News et de l’agence Associated Press, près de 50 fonctionnaires étatiques et des services de santé locaux ont démissionné, ont pris leur retraite ou ont été licenciés depuis avril.
« Voir ce genre de renonciations vraiment généralisées de rôles clés à un moment d’une grande importance pour notre pays devrait être une source de préoccupation pour tous », a déclaré à The Hill le directeur des Instituts Nationaux de Santé, Francis Collins.
Collins et d’autres experts ont imputé ces revirements à des postes clés à l’atmosphère partisane exacerbée aux États-Unis, qui affecte y compris la riposte à la pandémie.
Collins a averti que les recommandations en matière de santé formulées par les fonctionnaires prennent souvent une tournure politique, car ces personnes sont soumises à des pressions de la part des dirigeants élus pour qu´elles changent d’avis, ou reçoivent des attaques féroces et des menaces visant y compris leurs familles.
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