Par Deisy Francis Mexidor
La Havane, 25 septembre (Prensa Latina) Chaque année, un tiers de la production mondiale d’aliments destinés à la consommation humaine se retrouve dans des décharges, alors que 821 millions de personnes dans le monde, une sur neuf, souffrent de la faim.
Ce chiffre alarmant traduit la perte de près de 1,3 milliard de tonnes de nourriture au milieu de tant de besoins, alerte le Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en précisant la nécessité de redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif mondial de zéro faim d’ici 2030.
Selon les estimations, si seulement un quart de ce qui est gaspillé aujourd’hui était économisé, 870 millions de personnes qui n´ont rien à manger pourraient être nourries.
Dans le même temps, les effets néfastes du changement climatique diminueraient, car ce phénomène des denrées alimentaires est responsable de 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En outre, 30 % des terres agricoles de la planète sont utilisées pour produire des aliments qui ne seront jamais consommés.
Certaines statistiques de presse font état de données impressionnantes : 45% des fruits et légumes récoltés sur la planète vont à la décharge, soit environ 3,7 milliards de pommes, 30 pour cent des céréales ou encore 20 pour cent des 263 millions de tonnes de viande produites annuellement.
Face à un tel scénario, l’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé le 29 septembre Journée internationale de sensibilisation à la perte et au gaspillage alimentaires depuis le 19 décembre 2019.
Cette date a pour but de sensibiliser sur l’importance de ce problème et ses solutions possibles en vue de la réalisation de l´objectifs 12.3 de l´agenda de développement durable.
Il est douloureux, disent les activistes, que tant de nourriture soit gaspillée, surtout avec le taux de pauvreté qui frappe la planète. Rien qu’en Amérique Latine, où environ 348 millions de tonnes de denrées alimentaires sont dilapidées, plus de 40 millions de personnes souffrent de la faim.
L’ancien directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a déclaré en mai dernier, alors que la planète subissait déjà les effets de la pandémie de Covid-19, que ‘les prévisions sont très mauvaises’.
Si en 2019 plus de 820 millions d’individus n’ont pas été assurés de leur alimentation quotidienne, ‘nous pouvons atteindre maintenant le milliard’, a-t-il noté.
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