Brasilia, 13 octobre (Prensa Latina) L’État brésilien d’Amazonas (nord-ouest) a enregistré de janvier à aujourd’hui 15.701 foyers d’incendies, le chiffre le plus élevé de l’histoire selon l’Institut National de Recherches Spatiales (INPE).
Sur la base des enregistrements satellitaires, commencés en 1998, le précédent record avait recensé 15.644 foyers entre janvier et décembre 2005.
Selon l’INPE, l’Amazonas est le biome le plus touché en 2020 par les flammes. Parmi les cas sur l’ensemble du territoire du géant sud-américain, 45,6 pour cent se trouvent dans cette zone.
Les autorités étatiques ont déclaré à TV Globo que l’augmentation des combustions est associée à des problèmes fonciers.
Cette année encore, des incendies se produisent également dans le Pantanal (centre-ouest), paradis de la biodiversité, avec environ 2,5 millions d’hectares dévorés.
Les incendies dans la plus grande zone humide du monde ont détruit des refuges d’animaux en voie de disparition.
La fumée des incendies dans l´Amazonas a couvert plus de quatre mille kilomètres d’Amérique latine et a touché cinq pays voisins (Pérou, Bolivie, Paraguay, Argentine et Uruguay).
L’intensité du feu s’aggrave en août et septembre, coïncidant avec la période de sécheresse dans l´Amazonas et le Pantanal.
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Jair Bolsonaro en janvier 2019, il y a eu une augmentation des incendies dans la région amazonienne, attribués pour la plupart à l’action illégale d’agriculteurs et d’éleveurs pour s’installer sur des terres non autorisées ou des réserves indigènes.
Récemment, le coordinateur des politiques publiques de l’ONG Greenpeace au Brésil, Marcio Astrini, a dénoncé que ‘Bolsonaro promeut le défrichement de la zone socio-environnementale, négocie des terres indigènes avec des entreprises minières étrangères et affaiblit la lutte contre les crimes forestiers’.
Sous sa gestion, a-t-il souligné, ‘les incendies, la déforestation et la violence ont augmenté de façon scandaleuse. Pour la forête et ses peuples, Bolsonaro est un problème et non la solution’.
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