Managua, 20 octobre (Prensa Latina) Le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Qu Dongyu, considère aujourd’hui l’Amérique Latine et les Caraïbes comme un pilier de la sécurité alimentaire mondiale.
Dans son intervention lors de l’ouverture de la 36ème Conférence régionale de la FAO, organisée de manière virtuelle par le Nicaragua, le dirigeant a affirmé que ce territoire deviendra le plus grand « panier alimentaire » pour la planète dans un proche avenir.
Dongyu a souligné les énormes ressources naturelles dont dispose la région pour accroître sa capacité à produire de la nourriture, mais il a souligné que pour y parvenir, il faudra d’abord surmonter des défis, ce qui ne sera possible que si « nous travaillons tous ensemble ».
Nous devons veiller à ce que tous nos travaux contribuent à la réalisation de l´Agenda 2030, qui est notre cadre commun pour le développement durable, a déclaré le directeur de la FAO lors du rendez-vous auquel participent les 33 États membres du sous-continent.
Nous voulons créer une FAO souple et inclusive qui soit au service de ses membres dans le but d’améliorer la production alimentaire, la nutrition, l’environnement et la vie, a-t-il déclaré.
Parmi les changements structurels actuellement mis en œuvre par l’agence mondiale, il a souligné la création d’un bureau dédié aux petits États insulaires en développement ainsi qu’aux pays les moins avancés et sans littoral.
C’est important, a-t-il souligné, parce que 18 des 33 nations de la région entrent dans une ou plusieurs de ces catégories, qui sont maintenant couvertes par ce nouveau bureau, dont le directeur vient aussi de cette région géographique, a-t-il souligné.
Le directeur général a également évoqué l’impact de la pandémie de Covid-19 dans tous les domaines de la vie, en particulier sur la sécurité alimentaire et les revenus.
Il a indiqué que plus de 35 millions d’emplois ont été perdus dans cette région et que l’ONU estime que jusqu’à 28 millions de personnes pourraient tomber dans l’extrême pauvreté, ce qui les rendrait plus susceptibles de souffrir d’une insécurité alimentaire grave.
À cet égard, il a noté que la FAO s’érige en fer de lance pour relever les défis posés par la crise sanitaire et a récemment lancé un programme global d’intervention et de redressement, dont l’objectif est de prévenir une urgence alimentaire mondiale pendant et après la pandémie.
Sous la présidence du Nicaragua, la conférence de l’entité multilatérale se conclura ce mercredi avec la participation inédite de près de 450 délégués gouvernementaux, ainsi que d’autres représentants de la société civile, du secteur privé, académique et scientifique.
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