Caracas, 22 janvier (Prensa Latina) Le Gouvernement vénézuélien a critiqué hier la convocation de la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour examiner par vidéoconférence, le 25 janvier prochain, la requête présentée par le Guyana au sujet du différend concernant l’Essequibo.
Dans un communiqué, le Gouvernement bolivarien a indiqué que cette décision ne donnait pas au pays le temps de procéder aux considérations et consultations indispensables avant d’aborder une question d’une importance vitale pour l’État vénézuélien.
Caracas avait auparavant demandé à l’instance judiciaire de La Haye, aux Pays-Bas, de reporter la convocation jusqu’au mois d’avril prochain et la proposer dans un format présentiel.
Le Gouvernement vénézuélien souligne que la méconnaissance des raisons impérieuses qui poussent le Venezuela à demander l’attention de sa demande pourrait être considérée comme un mauvais indice à la lumière des garanties prévues pour la préservation des droits des deux parties.
Le 18 décembre dernier, la nation sud-américaine a rejeté la décision de la Cour Internationale de Justice de se déclarer compétente pour prendre en compte la requête introduite par le Guyana au sujet du différend territorial de l´Essequibo.
Les autorités vénézuéliennes ont réitéré leur rejet des demandes de reconnaissance de la validité de la sentence arbitrale de 1899, par laquelle le pays a été dépouillé de 159 mille kilomètres carrés de territoires à l’ouest du fleuve Essequibo.
Dans une récente lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a confirmé l’attachement de son pays à l’Accord de Genève (1966) comme seul mécanisme viable pour le règlement négocié du conflit.
‘La dure expérience historique d’agressions économiques et de spoliations territoriales nous a laissé comme leçon de ne jamais soumettre notre souveraineté aux décisions d’instances internationales qui menacent notre indépendance politique et notre intégrité territoriale’, a affirmé le mandataire.
Il a également insisté sur l’appel à relancer le dialogue entre les parties impliquées dans le différend afin d’éviter des décisions susceptibles de menacer gravement la paix et la sécurité de la région.
‘Seuls des pourparlers directs entre États souverains (…) peuvent nous rapprocher d’une solution véritablement négociée, amicale et définitive à ce différend territorial hérité des rapines coloniales du XIXe siècle’, a affirmé le président.
peo/jf/Wup