Moscou
La porte-parole de la chancellerie russe, María Zajarova, a déclaré que « nous suivons avec beaucoup d’inquiétude la situation de notre pays ami le Venezuela où ne cessent pas, malgré l’approche des fêtes de Pâques, les affrontements violents de manifestants de l’opposition avec les forces de l’ordre public.
« Nous lamentons les victimes de la spirale de violence qui s’alimente de troubles à l’ordre public », a-t-elle souligné.
En claire allusion à la préparation du coup d’État contre Salvador Allende, Zajarova a affirmé que « nous devons signaler les risques du renforcement du scénario destructeur, esquissé par nous mêmes auparavant, qui nous rappelle les tristes événements des années 70 au Chili ».
« Nous sommes certains que l’issue de la confrontation politique doit passer par l’arrêt de la violence », a-t-elle précisé.
« Nous ne voyons qu’ainsi la solution à cette crise politique, puis bien sûr par le retour au dialogue national dans le but de résoudre les importants problèmes socio-économiques du pays », a-t-elle souligné.
Dans ce contexte, les déclarations du Commandement Sud nord-américain, selon qui la futur accentuation de la crise au Venezuela peut nécessiter une réponse immédiate au niveau régional, génèrent des préoccupations.
« De telles déclarations ne font qu’augmenter l’instabilité et attiser la situation dans le pays sud-américain, puis nous la voyons comme une stimulation des radicaux dans le but de créer une atmosphère de flou et de manque de stabilité, ainsi que d’augmenter les confrontations violentes », a-t-elle précisé.
Elle a estimé que « nous voyons comme très dangereux l’existence d’un foyer de tensions au Venezuela, et qu’à notre sens il ne doit pas bénéficier aux intérêts des États-Unis, et en général à la communauté internationale, y compris aux pays de la régions ».
Suite à une question de Prensa Latina, Zajarova a déclaré que « nous avons des relations avec des États latino-américains, de forme bilatérale comme au travers d’organisations régionales, sans compter le fait de maintenir un dialogue et d’offrir notre appui aux autorités légitimes vénézuéliennes ».
Elle a enfin signaler que « si nous recevons des propositions, autant de la part d’États d’Amérique Latine que de la part d’organisations régionales, pour amplifier notre coopération dans le but de résoudre le différent, nous serions disposés à les analyser ».
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