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La Bolivie qualifie le Conseil de Sécurité de l’ONU d’antidémocratique

Nations Unies, La Paz, 30 juillet (PL) Le représentant permanent de la Bolivie à l’ONU, Sacha Llorenti, a qualifié le Conseil de Sécurité d’antidémocratique et d’anachronique, raisons pour lesquelles il a appelé à le réformer au profit de la paix et de la stabilité mondiale.

Lors d’un entretien avec Prensa Latina, l’ambassadeur a signalé que la présence de son pays en tant que membre non permanent de l’instance de 15 membres depuis le 1er janvier, ainsi que la présidence mensuelle exercée le mois dernier, lui ont permis de remplir l’objectif d’être une voix des peuples en son sein, mais également de constater ses déficiences.

« Nous avons vu de près les limites du Conseil, ainsi que ses défauts structurels, mais plus particulièrement la dure réalité du fait que certains de ses membres l’utilisent comme une pièce de plus sur l’échiquier de de la guerre et en tant que caisse de résonance pour cette même guerre », a-t-il noté.

Selon Llorenti, « le puissant organe devrait servir pour promouvoir un ordre international basé sur la coopération, l’égalité souveraine des États, et le travail en fonction d’objectifs commun ».

« Nous pouvons dire que ces expériences au sein du Conseil de Sécurité nous rendent encore plus anti-impérialistes et multiplient le compromis de la Bolivie dans la lutte pour un monde plus juste et plus humain », a-t-il souligné.

Le diplomate a insisté sur le fait que la nation sud-américaine « travaillera toujours en faveur du multilatéralisme, de la paix, de la sécurité globale et en défense de la Charte des Nations Unies ».

Par ailleurs, le président de ce pays, Evo Morales, a souligné « l´impact positif de la Révolution Démocratique et Culturelle en Bolivie, qui permet le développement économique de la nation et la mise en œuvre de programmes sociaux au bénéfice des plus humbles ».

Initiée en  2006 par son arrivée à la présidence, ce processus de « changement d´un État néolibéral à un État démocratique a entrainé la nationalisation des hydrocarbures et la reprise d´entreprises clés, détenues auparavant par des compagnies étrangères », a-t-il déclaré.

« Grâce à ces décisions, la Bolivie a maintenant une souveraineté économique et affecte une grande partie de ses ressources à l´amélioration de la qualité de vie de sa population », a-t-il commenté.

Lors des 11 années de gouvernance de Morales, plus d´un million de boliviens ont appris à lire et écrire, et le taux d´analphabétisme est donc passé de 13,3 à 2,9 pour cent. Durant la dernière décennie 4 000 écoles ont été construites et près de 3 milliards de dollars ont été investis dans ce secteur chaque année.

Il a profité de sa présence à la cérémonie de remise des diplômes de 161 professionnels de l´Université Indigène Casimiro Huanca, dans le département de Cochabamba, pour accuser le gouvernement des États-Unis de « soumettre, dominer et humilier d´autres pays dans le but de s´approprier des ressources naturelles de ces nations ».

Selon le mandataire, « les pays qui disposent d´importantes richesses et ont des présidents anti-impérialistes sont la cible d´accusations de tyrannie, de dictature, d´autoritarisme et non-respect des droits de l´homme ».

Il s´est également demandé « comment les États-Unis peuvent parler des droits de l´homme avec l´énorme quantité de bases militaires qu´ils comptent dans le monde, ainsi que leurs interventions, parfois seuls ou avec l´aide de l´Organisation du Traité de l´Atlantique Nord (OTAN), et dans certaines occasions des casques bleus des Nations Unies, pour en terminer avec des processus révolutionnaires et des peuples progressistes ».

Au sujet de la cérémonie, Evo Morales a insisté sur l´importance des « Universités Indigènes, non seulement pour diplômer des professionnels, mais aussi pour récupérer une identité nationale, sa musique, ses vêtements, et ses langues originaires telles le quechua et le aymara.

« Les aymaras et les quechuas, nous n´avons jamais été analphabètes, nous avons une autre manière de communiquer et d´exprimer nos idées », a-t-il assuré.

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