Par
Caracas, (PL) L´alliance d´extrême droite Table de l´Unité Démocratique (MUD), promotrice des actions violentes des 100 derniers jours au Venezuela, fait aujourd’hui face à une fracture dans ses rangs due à des contradictions politiques entre ses leaders.
La convocation du Conseil National Électoral (CNE) aux élections régionales et des législateurs prévues pour le 10 décembre a affleuré les vieilles querelles et l´égoïsme sous-jacent du côté de l´opposition, et a ainsi divisé la MUD en deux factions : ceux qui veulent retourner vers la voie démocratique et ceux qui s´obstinent sur le chemin anticonstitutionnel de la violence dans le but de renverser le gouvernement bolivarien.
Après que le premier pas vers le chemin électoral ait été fait par le parti Action Démocratique, par le biais de son dirigent Henry Ramos Allup, tous les autres groupes politiques, ayant le nombre nécessaire de membres exigé par la Constitution, se sont pressés d´inscrire leurs candidats par peur de se retrouver sans places pour gouverner.
Selon des spécialistes, cette attitude habituelle chez la droite reflète la légèreté et la malhonnêteté de son discours politique, puis démontre le rejet des attaques faites contre le CNE et ses fonctionnaires au sujet d´une supposée partialité en faveur du gouvernement.
Ces expectatives ont troublé les espoirs de Viens Venezuela (VV) et de l´Alliance Bravo Pueblo (peuple en colère) de voir « tomber » le président légitimement élu, Nicolas Maduro.
En réponse, la coordinatrice nationale de VV, Maria Corina Machado, a confirmé la radicalisation de son parti en faveur de la violence et d´un coup d´État, en annonçant que le groupe politique se séparait du retour de la MUD vers la voie constitutionnelle.
« C´est leur de se définir. VV se démarque de la voie choisie par la MUD (…) c´est la reddition. Nous demandons à ces partis qu´ils rectifient leur choix », s´est-elle exprimée en référence aux inscriptions de candidats de la coalition d´opposition.
Maria Corina Machado a également réitéré ses attaques à l´encontre du CNE et de ses fonctionnaires, avant d´insister sur la création d´un organe électoral parallèle.
Alliance Bravo Pueblo s´est situé sur la même ligne que VV en refusant de participer aux élections régionales, comme l´a confirmé Mitzy Capriles, épouse du dirigeant du parti, Antonio Ledezma, qui est en résidence surveillée.
peo/lma/lrd