Yaoundé,
Selon un communiqué cité par le site d’information CameroonOnLine, la veille, Biya a ordonné à un tribunal militaire de mettre fin à cette affaire pour « s’aligner sur les nombreuses mesures du gouvernement qui cherchent des solutions pacifiques aux problèmes de ces deux régions ».
« Cela démontre la ferme détermination du chef de l’État à continuellement encourager les voies qui mènent vers une solution pacifique, par le biais de la tolérance, du dialogue et de l’humanisme », est-il ajouté dans le texte.
Le mandataire a également réitéré sa ferme volonté de « combattre sans relâche les ennemis de la paix et du progrès, ainsi que ceux qui plaident pour la division » de la nation africaine.
Les leaders cités, qui faisaient face à des accusations devant le Tribunal Militaire de Yaoundé, incluent entre-autres Felix Nkongho, Neba Fontem, Ayah Paul Abine et l’animateur de radio Mancho Bibixy.
Ils ont tous été arrêtés à la fin de l’année dernière, et accusés d’incitation à la violence lors de protestations dans les régions mentionnées.
Mardi, le ministre des Communications, Issa Tchiroma Bakary, a prévenu de l’éventuelle fermeture d’une nouvelle chaîne de télévision par satellite accusée de diffuser des messages pro-sécession.
Selon certains, la chaîne Southern Cameroons Broadcasting Corporation (SCBC) a été lancée le 6 mai 2017 en tant que porte-parole des régions anglophones avec « des programmes politiques destinés à encourager la dissolution de l’Union du Cameroun Méridional et du Cameroun ».
Connue comme la République d’Ambazonie (ou République Fédérale du Cameroun Méridional), cette région camerounaise lutte pour son indépendance ; fait qui n’est reconnu par aucun pays, ni non-plus par l’Organisation des Nations Unies.
Selon plusieurs rapports, près de huit journalistes ont été arrêtés dans les régions anglophones durant la crise.
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