Caracas,
Par le biais du réseau social Twitter, Arreaza a considéré le document, qui évoque parmi d’autres thèmes le fait de continuer les efforts actuels pour qu’une prétendue aide humanitaire parvienne aux vénézuéliens, d’inacceptable.
Le diplomate de la nation sud-américaine a jugé qu’ avec « cette attitude la France se plie aux exigences de l’administration de Donald Trump, et tente de se remémorer des époques impériales dépassées et surmontées ».
« Les délits, liés à la corruption et à la violence, commis par la droite vénézuélienne sont condamnables selon la propre législation française », a-t-il souligner.
Il a également dénoncé la conduite antipatriotique des députés d’opposition vénézuéliens Julio Borges et Freddy Guevara, lesquels « exigent des sanctions contre l’économie et le peuple du Venezuela durant leur actuelle tournée internationale ».
Arreaza a par ailleurs accusé le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, de « porter atteinte à la dignité de la Patrie du Libérateur Simon Bolivar, malgré le fait qu’il soit accusé des plus graves scandales de corruption de l’histoire du pays européen ».
« Ce n’est pas étrange que le gouvernement de la droite espagnole soutiennent les crimes de leurs politiques protégés de l’extrême-droite vénézuélienne » , a-t-il précisé avant d’indiquer que « Rajoy représente le pire passé colonial, vaincu et expulsé par les libérateurs vénézuéliens ».
La veille, le Venezuela a remis des courriers aux ambassadeurs accrédités de l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et du Royaume-Uni pour protester contre l’ingérence de leurs gouvernements respectifs dans les affaires internes de la nation sud-américaine.
Devant la presse, le chancelier Jorge Arreaza a dénoncé le fait que « les autorités de ces pays européens ont remis en question le pouvoir judiciaire vénézuélien pour avoir interdit à l’activiste d’extrême-droite Lilian Tintori de quitter le territoire alors qu’elle fait l’objet d’une enquête pour un présumé blanchiment de capitaux ».
Tout en ayant connaissance du fait qu’elle fait l’objet d’une enquête de justice au sujet des 200 millions de bolivars que les autorités ont saisis dans une camionnette de sa famille, et dont elle a admis être la propriétaire, Tintori a utilisé les représentants diplomatiques cités pour tenter de créer un nouveau scandale médiatique qu’elle prétendait faire éclater samedi dernier, à l’aéroport international de Maiquetia Simon Bolivar, où elle avait convoqué une conférence de presse.
Sur la scène politique française, le leader de gauche Jean-Luc Mélenchon a condamné les actes de « violence et de fascisme » commis par l’opposition au Venezuela, et ce dans le but de renverser le gouvernement constitutionnel du président Nicolas Maduro ».
En une période où plusieurs pays européens expriment leur soutien aux forces d’opposition vénézuéliennes, dont le gouvernement français, le fondateur du mouvement La France Insoumise a affirmé que « moi je ne prendrais pas l’opposition au Venezuela comme un modèle, moi je condamne cette opposition ».
Lors d’un entretien donné sur la chaîne de télévision BFMTV, l’ex-candidat présidentiel a rappelé les actions d’extrême violence, comme les jets de cocktails Molotov sur les forces de l’ordre, perpétrées par certains de ces groupes.
Mélenchon a assuré que « parmi la centaine de morts enregistrées lors des derniers mois, la plus grande partie sont des chavistes (favorables au gouvernement en place) ou des membres des forces de sécurité ».
Face aux critiques émises depuis l’Occident au sujet d’un usage démesuré de la force, l’homme politique a souligné le fait que « les autorités du Venezuela poursuivent les policiers et les officiers qui en font usage ».
« Dans cette nation sud-américaine il y a en ce moment 33 policiers emprisonnés pour un usage disproportionné de la force », a-t-il indiqué avant d’ajouter qu’en « France il n’y a personne derrière les barreaux pour ce motif, malgré le fait qu’il y ait bien eu des cas similaires ».
Le leader de gauche a affirmé que « le gouvernement du Venezuela fait face à de sérieuses difficultés, dont cette opposition fasciste, mais également à cause de la crise économique qui a eu lieu suite à la chute des prix du pétrole ».
Au niveau national, les autorités vénézuéliennes ont quant à elles démantelé un réseau de vente illégale de médicaments et de matériels médico-chirurgicale qui opérait aux alentours de la Cité Hospitalière Enrique Tejera (Chet) à Valencia, dans l’État de Carabobo.
Selon le ministre de la Santé, Luis Lopez, « cinq personnes dirigeaient l’activité illégale dans les zones les plus proches de l’important centre hospitalier ».
« Ces personnes avaient, à l’extérieur de l’hôpital, des points de ventes qui fonctionnaient pratiquement comme une pharmacie, et cela avec la complicité du directeur de l’installation médicale, José Martin Salas », a-t-il ajouté.
« Ils vendaient des sutures de tout type, particulièrement celles utilisées pour les césariennes et autres chirurgies générales, mais également des solutions requises pour l’hydratation des patients », a-t-il expliqué.
« Mais ils délivraient également des blouses, des gants, des compresses, des obturateurs, des seringues, des aiguilles, divers médicaments comme ceux pour l’hypertension, des analgésiques, des antibiotiques, des anti-inflammatoires, et autres matériels d’urgence », a-t-il signalé.
« Tout ce matériel et toutes ces fournitures appartenaient au Ministère du Pouvoir pour la Santé, car ils avaient leurs cachets officiels, et c’est pour cela que leur vente est strictement interdite », a-t-il précisé.
Il a qualifié ces personnes de « sans-vergognes et de délinquants qui profitaient des nécessités du peuple ». Lopez a expliqué que les accusés « ont créé une fausse situation de pénurie, alors qu’en réalité le gouvernement envoie des médicaments aux hôpitaux pour que le peuple se les procure gratuitement ».
Il a prévenu que « les autorités de la Santé au Venezuela continueront d’effectuer des contrôles exhaustifs de tout le système de santé pour éviter la corruption » et que « des sanctions sévères seront prises à l’encontre de ceux qui se livrent au vol et à la vente illégale de médicaments et matériels médicale ».
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