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Demande d’enquête sur la mort de paysans en Colombie

Bogotá, 6 octobre (Prensa Latina) Des organisations politiques et sociales ont demandé la présence d’une commission humanitaire dans la zone du sud-ouest de la Colombie, où ils assurent que la police a tiré à bout portant sur une communauté, et que que le bilan est de neuf paysans décédés et de 18 blessés.

L’avocate des droits de l’homme de l’Association des Conseils Communautaires de Mira, Nulpe et Mataje (Asominuma) a qualifié les actions de l’armée et de la police dans la zone de Tumaco, dans le département de Nariño, de « démesurées et d’irrationnelles ».

Un communiqué des militants de la Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC) installés au sein de l’espace territorial de formation et de réincorporation d’Elvira, dans le Cauca Colombien, a également répudié les faits et exigé que justice soit faite.

« Une paix stable et durable ne peut éclore alors que la force publique s’attaque de manière disproportionnée aux communautés qu’elle doit protéger », est-il exprimé dans la déclaration.

Les membres de la FARC ont exhorté l’État à enquêter en profondeur sur les faits, et ont rappelé que l’application des accords signés à La Havane est l’unique solution pour construire la paix et la justice sociale en Colombie.

Le général William Salamanca, commandant de la Police dans le sud-occidental du pays, a informé que le Ministère Public enquêtera sur les faits. Quant au général Luis Fernando Rojas, commandant de la Troisième Division de l’Armée, il a déclaré à Blu Radio que « l’Armée et la Police enquêtent pour savoir si leurs hommes ont tiré sur les paysans qui ont manifesté à Tumaco ».

« Aujourd’hui, nous allons faire les examens correspondants aux armes des policiers et des soldats pour vérifier s’ils ont répondu au feu ennemi », a-t-il exprimé.

L’officier a précisé que « les communautés, qui réalisent depuis plusieurs jours un cordon humanitaire dans le but d’éviter l’éradication de cultures illicites, sont incitées par « Guacho » », un prétendu dissident de la colonne mobile Daniel Aldana des anciennes FARC-EP.

La version initiale de l’Armée et de la Police soutient qu’elles ont été la proie d’une attaque provenant d’un Groupe Armé Organisé (GAO) mené par alias « Guacho ».

Asominuma dément cette version et signale que la force publique a tiré sur la communauté qui était mobilisée pour éviter l’éradication de culture de coca.

Selon le dernier rapport de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Délit, Tumaco est la commune qui a le plus grand nombre d’hectares de coca semée.

Le gouvernement colombien a un plan de substitution des cultures illicites par lequel il espère éliminer 50 mille hectares de coca dans le pays avant la fin de l’année.

peo/lma/tpa

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