Nairobi,
Des effectifs de la police ont affronté près d’un millier de manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes et de tirs de dissuasion dans le centre de la capitale. Des affrontements similaires ont été reportés dans d’autres localités du pays.
L’explosion des émeutes a suivi la diffusion de la décision du haut tribunal kényan, selon lequel peut se présenter un autre candidat sur les listes des aspirants à la présidence lors des élections programmées pour le 26 octobre. Ce serait le cas d’Ekuru Aukot, qui a seulement recueilli un pour cent des votes lors du scrutin du 8 août.
Les résultats de ces dernières élections ont été annulés par le Tribunal Suprême suite à une plainte du principal adversaire du président Uhuru Kenyatta, fondée sur une manipulation frauduleuse dans la transmission du comptage des votes par internet.
Inscrire un nouveau candidat, dans la pratique, donne une légitimité aux résultats du 26 octobre prochain malgré le boycotte d’Odinga, lequel a expliqué son abstention par des allégations de partialité en faveur de Kenyatta de la part de la Commission Électorale.
Ces élections kényanes mouvementées font craindre une explosion de violence similaire à celle enregistrée en 2007, lorsque plus de 1 200 personnes sont décédées dans des combats de rue avec la police.
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