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Selon des experts, les États-Unis renforcent leur intervention dans le conflit syrien

Washington, 20 octobre (Prensa Latina) L’occupation de la ville de Raqqa par les soi-disant Forces Démocratiques Syriennes (FDS), appuyées par les États-Unis, renforce aujourd’hui la présence des forces nord-américaines dans l’intérieur ce pays arabe, estiment les experts.

Ces actions sont menées à bien contre la volonté du Gouvernement de Damas, qui, de manière réitérée, a qualifié d’illégaux les bombardements et la présence guerrière des États-Unis et de ses alliés sur son territoire.

L’offensive contre ce centre urbain, considéré  comme la capitale «  de facto » du groupe extrémiste État Islamique (EI), également appelé Daesh, a débuté en juin et a été épaulée par d’intenses frappes aériennes, ainsi que par la présence d’unités d’opérations spéciales et par l’appui logistique du Pentagone, comme l’a rapporté la presse.

Ce mercredi, la chaîne CNN a rapporté que les missions de nettoyage se poursuivent dans plusieurs poches de résistance occupées par les terroristes à Raqqa, ce qui implique que l’occupation totale de la ville n’est pas encore effective.

Plus de 100 civils ont péri pendant les actions de la FDS; 270 mille résidents ont dû fuir et devront probablement rester de longues périodes dans les camps de réfugiés, selon les organisations humanitaires.

D’autre part, le colonel Ryan Dillon, porte-parole de la mission étasunienne chargée de combattre l’EI, a déclaré la veille que la coalition internationale se maintient en étroit contact avec les chefs de la FDS afin de poursuivre la campagne vers des zones contrôlées par Daesh dans les profondeurs du territoire syrien, le long de l’Euphrate.

Cette décision placera les dites milices antigouvernementales et les plus de 600 militaires qui les entraînent et les conseillent dans une situation d’affrontement direct avec les forces armées loyales au président Bashar Al Assad, appuyées par la Russie, à la demande des autorités de Damas.

La dynamique des opérations amène les unités de la FDS vers des zones peuplées situées autour de la ville de Deir ez-Zor, où l’Armée Arabe Syrienne et ses alliés tentent de récupérer des territoires aux mains de l’EI et des bandes armées qui essaient de renverser le président Assad, ce qui rend probable une implication plus profonde de Washington dans la dynamique de guerre de cette nation arabe.

Cependant, l’effondrement de l’EI à Raqqa, après quatre mois de combats, ne signifie pas la déroute de cette organisation extrémiste. Celle-ci maintient quelques 6500 combattants dans l’est de la Syrie et l’ouest de l’Irak. Beaucoup sont concentrés le long de la vallée de l’Euphrate, et selon l’agence de presse Associated Press, ils constituent une menace sérieuse pour ces deux pays.

De l’avis de Aaron Y. Zelin, spécialiste de l’Institut pour la Politique au Moyen-Orient, think-tank dont le siège est à Washington, Daesh n’a pas été vaincu; son plan consiste à gagner du temps pour reconstruire ses réseaux tout en encourageant ses sympathisants à continuer la lutte dans d’autres parties du monde.

Les fonctionnaires étasuniens et européens admettent qu’il leur manque une évaluation objective des capacités réelles de cette organisation terroriste. Ils ignorent comment son idéologie sera affectée par cette série de sérieuses défaites militaires, d’après le Times.

À ce sujet, le général Joseph F.Dunford, président de la Junte de Chefs d’État-Major étasuniens, a prédit le mois dernier devant le Sénat, à Washington, que la perte de territoires et de liberté de mouvement de ses forces (de l’EI) allait entraîner une forte baisse de la crédibilité de l’EI.

De son côté, Andrew Parker, directeur du service de renseignement (MI5) du Royaume-Uni, a affirmé mardi lors d’un discours que la menace de l’EI est «multidimensionnelle ; elle évolue rapidement et opère à une échelle et à un rythme que nous n’avons jamais vus auparavant ».

D’après des sources de la Coalition menée par les États-Unis, ce groupe terroriste a 10 mille combattants en Irak et en Syrie, plus de dix fois le nombre qu’il avait en 2011.

Tout ceci en fait une organisation puissante, avec beaucoup de sympathisants et une forte capacité d’action, même après avoir perdu une partie de son territoire, selon l’avis de Daniel L. Byman, expert de l’Institution Brookings, interviewé par le Times.

Des experts signalent que la vitalité dont fait encore preuve l’EI malgré sa « défaite » à Raqqa, est une démonstration du manque d’efficacité à ce jour de la coalition militaire menée par Washington, laquelle, depuis septembre 2014 a effectué plus de 13300 frappes aériennes contre ce groupe extrémiste en Irak, auxquelles il faut en ajouter 11240 sur le sol syrien, sans l’autorisation du Gouvernement de Damas..

Le coût total des opérations des États-Unis et de ses alliés contre Daesh dépasse les 14 mille 300 millions de dollars, ce qui fait une moyenne de 13,6 millions par jour.

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