Bogotá, 25 octobre (Prensa Latina) Les autorités gouvernementales et des organisations politiques ont aujourd´hui questionné le refus d´entrer à la Chambre des Représentants de Colombie dont ont été victimes des membres du parti politique Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC).
Le ministre de l´intérieur Guillermo Rivera a qualifié « d´abus de pouvoir » la posture du président de l´organe législatif cité, Rodrigo Lara, lequel a eu la veille recours à la police pour empêcher l´entrée à l´immeuble du Congrès d´anciens guérilleros, et ce malgré leur actuelle condition de parti politique et leur droit reconnu à la vie politique et civile.
Hier, les représentants de la FARC devaient participer à une audience publique sur la création des circonscriptions spéciales de paix, et Lara les en a empêché en ordonnant de leur interdire l´entrée.
L´argument de Lara est que les membres de la FARC devaient premièrement se présenter devant un juge qui définirait leur situation juridique.
Face à ce procédé, Jairo Estrada, du mouvement Des Voix de Paix, et qui a l´autorisation pour intervenir au Parlement, a accusé Lara de vouloir gagner des votes de son parti (Changement Radical) en faisant obstacle à la mise en application de l´accord de paix et à la réincorporation de la FARC dans la société.
« Il dépasse le cadre de ses fonctions. Les membres de la FARC sont des citoyens avec les mêmes droits. Cette mesure est une pratique discriminatoire, arbitraire et inconstitutionnelle », a-t-il déclaré.
Le parti Changement Radical, qui faisait partie de la coalition gouvernementale, s´est dissociée ces derniers mois de l´administration de Juan Manuel Santos par de nombreuses prises de parole opposées à l´accord de paix signé à La Havane.
En refusant de voter un projet de loi qui réglemente la Justice Spéciale de Paix, qui est clé dans le processus d´indemnisation des victimes du conflit armé, son rapprochement avec le parti uribiste (du nom de l´ancien président de droite Uribe) a été symptomatique.
peo/oda/tpa
