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Conjoncture difficile pour la paix en Colombie

Bogotá, 6 novembre (Prensa Latina) Le président de la Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC), Rodrigo Londoño, a aujourd´hui signalé sur Twitter que « l´unique manière possible de réellement ouvrir la porte à un futur meilleur pour tous en Colombie, c´est l ´application des Accords de La Havane ».

Cette affirmation, de celui qui est également candidat à l´élection présidentielle de 2018, ne parait pas être oisive car à l´approche du délai pour l´application de la « voie rapide » pour que soit traitées par le Congrès les Lois de Paix, les obstacles juridiques compromettant la participation de la FARC à la vie politique continuent d´accroitre les tensions en Colombie.

En plus du retard pris dans le débat et le vote pour l´adoption de projets de lois nécessaires pour la paix au Congrès, apparaissent maintenant des mises en garde de la Commission de Suivi des Délits Électoraux quant à de prétendues inhabilités de l´ex-guérilla pour pouvoir participer au « combat » électoral.

Justement lorsque la FARC a annoncé sa candidature pour le scrutin présidentiel à venir, couverte par le Conseil National Électoral, cette commission précédemment mentionnée met en suspens la participation politique du nouveau parti en invoquant le fait que des certificats d´antécédents pénaux de ses candidats, délivrés par le Ministère Public, devraient être fournis pour pouvoir entrer dans l´arène électorale.

Voici une nouvelle embûche pour un mouvement qui a respecté au pied de la lettre les Accords de La Havane, particulièrement en rendant tout l´armement en sa possession, et dont 33 de ses anciens combattants, et plus de cent leaders sociaux, ont été assassinés cette année dans le pays.

Malgré le fait que le gouvernement ait exprimé qu´il évaluerai s´il est nécessaire de suspendre les prétendues inhabilités de la FARC, il a face à lui de puissants secteurs opposés aux Accords de Paix, et ce dans une conjoncture électorale qui fait que leurs actions sont plus concentrées sur le prochain scrutin que sur la nécessité de soigner au mieux les blessures d´un pays marqué par l´horreur de la guerre.

Ce nouvel accrochage a lieu une semaine avant le début des inscriptions des candidats aux élections de 2018, processus qui aura lieu du 11 novembre au 11 décembre prochain, et qu´il est connu de tous, qu´en respect des Accords de Paix signés, la FARC a au moins droit à 10 sièges au Congrès lors des deux prochaines législatures.

« Pacta sunt sevanda » (ce qui est pacté oblige), a la semaine dernière souligné en conférence de presse le dirigeant du Conseil Politique National de la FARC, Ivan Marquez.

« Nous ne voulons pas de tromperies, nous voulons que les accords soient respectés. Nous, nous avons totalement respecté notre partie », a-t-il fait remarquer.

peo/rc/tpa

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