Islamabad,
Lors d´une conférence de presse à la fin du quatrième cycle d´échanges diplomatiques entre Islamabad et Washington, le ministre des Relations Extérieures a affirmé que « l´économie et la structure de l´Afghanistan ont été énormément touchées par l´actuel conflit ».
Asif a exprimé que son gouvernement désire maintenir ses liens historiques avec la nation voisine, mais il a en même temps demandé la fin du « jeu du coupable », en référence aux accusations du président Donald Trump quant à l´appui du renseignement pakistanais à des groupes terroristes.
« Ce n´est pas juste de nous tenir pour responsable de ce qu´il se passe dans le pays voisin », a-t-il souligné avant d´insister sur « la nécessité d´encourager le dialogue ».
Lors de sa récente visite au Pakistan, en Afghanistan et en Inde, le secrétaire d´État nord-américain, Rex Tillerson, a réitéré les plaintes et accusations de Trump dans les trois capitales, ce qui a provoqué une vague de critiques.
Après 16 ans de présence nord-américaine et de ses alliés en Afghanistan, les talibans contrôlent près de 40 pour cent du territoire national.
Durant un entretien avec la chaîne de télévision Geo News, Asif a exprimé que « les attaques terroristes ne sont pas planifiées depuis notre territoire, et cela nous l´avons clairement exprimé à la délégation nord-américaine qui nous a rendu visite ».
« Qui est responsable de tous les problèmes qui existent sur le territoire afghan ? Où sont les forces de la coalition lorsqu´un camion (chargé d´explosifs) atteint avec succès son objectif dans le cœur du pays et explose ? », a-t-il questionné.
Pour sa part le président du Sénat pakistanais, Raza Rabbani, a dénoncé le fait que « la déclaration de Tillerson ressemble à celle d´un vice-roi avant de visiter un pays ».
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