Bogotá,
« Nous sommes très satisfaits, c´est le projet de loi le plus important de l´agenda législatif pour la paix ; il garantit les droits des victimes du conflit armé ; il ne nous manque plus que l´accord de conciliation des textes entre le Sénat et la Chambre-basse », a-t-il été affirmé par le ministre de l´Intérieur, Guillermo Rivera.
Cependant, l´avocat Enrique Santiago, conseiller juridique du parti politique la Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC), a questionné le fait que la JSP « reste conditionnée par la justice ordinaire, et n´est pas une juridiction cloisonnée et définitive comme cela a été accordé dans la capitale cubaine ».
Santiago a également critiqué le fait que dans le texte approuvé les dénommés « troisièmes civils » soient écartés de l´application du tribunal, alors même que la JSP a été conçue pour toutes les personnes impliquées dans le conflit armé. Les « troisièmes civils » sont considérés comme les civils ayant été impliqués dans le conflit sans être directement rattachés à l´une des parties.
Les membres du mouvement Voix de Paix, qui est représenté au Congrès, ont également exprimé que « les accords de paix entre le Gouvernement colombien et l´ancienne guérilla des FARC-EP sont parmi les meilleurs jamais écrits dans l´histoire des conflits armés ; mais sont parmi les pires en ce qui concerne leur mise en application ».
Ils ont souligné que « la connaissance de la pleine vérité au sujet du conflit est entravée s´ils éliminent la participation obligatoire devant la JSP des troisièmes civils et des agents de l´État qui ne font pas partie de la force publique ».
La Chambre-basse a également introduit des changements quant à la participation de l´ex-guérilla à la vie politique, en établissant que les ex-combattants des FARC-EP pourront se présenter comme candidats aux prochaines élections s´ils se soumettent d´abord à la JSP et qu´ils reçoivent une annulation de leur inéligibilité.
Le texte passe donc maintenant en conciliation au Congrès, procédure qui doit être terminée avant jeudi (30 novembre) lorsque prend fin le délai de « fast-track » (processus législatif simplifié élaboré pour la conception et l´adoption des lois de paix).
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