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Le Honduras est sous tension et en attente des résultats des élections présidentielles

Tegucigalpa, 30 novembre (Prensa Latina) Le Honduras s´est aujourd´hui réveillé en suspens et sous tension après que le candidat de l´Alliance de l´Opposition contre la Dictature, Salvador Nasralla, ait dénoncé devant l´opinion publique le fait que le « Tribunal Suprême Électoral (TSE) manipule les données ».

Nasralla a exprimé qu´il ne reconnaitrait pas les résultats des élections générales donnés par le TSE, après avoir signalé que l´entité est « corrompue, tricheuse et au service du président qui aspire à la réélection, Juan Orlando Hernandez ».

« J´ai été l´objet d´un coup monté, et je ne tombe pas dans le piège », a indiqué le candidat d´opposition en faisant référence à la signature d´un pacte avec l´Organisation des États Américains dans lequel il s´engageait, tout comme Orlando Hernandez, à accepter les résultats.

Nasralla a expliqué que « quelques heures après la signature de cet accord, les données du scrutin ont été modifiées lors de plusieurs coupures de connexion du système de calcul du TSE ».

« Nous ne reconnaissons pas les résultats car aujourd´hui (mercredi) le serveur a été interrompu, et là sont apparues des choses que nous ne pouvons permettre : des procès-verbaux qui ne sont pas signés, et vous pouvez vous-même le vérifier. Ce sont des fraudes, ces procès-verbaux n´ont pas de signature des représentants des bureaux de vote », a-t-il précisé.

C´est pour cela qu´il a expliqué que le pacte signé n´est plus valable en signalant : « Je ne vais pas accepter qu´ils introduisent des votes et des procès-verbaux falsifiés ».

Nasralla, qui se profilait, jusqu´à ce mercredi soir, à être le vainqueur du scrutin de dimanche dernier, et qui a été légèrement dépassé en quelques heures par Orlando Hernandez, a souligné qu´ « ils veulent nous prendre pour des idiots et nous voler la victoire. Moi je ne crois plus en ce tribunal ».

Bien que le candidat d´opposition devra apporter des preuves à ses plaintes de fraude, la publication retardée et tardive des résultats de la part du TSE n´a fait que générer des doutes, de la méfiance et des soupçons dans le pays comme à l´étranger.

C´est précisément ces informations données au compte-goutte par le TSE qui a provoqué le fait que la Conférence Permanente des Partis Politiques d´Amérique Latine et des Caraïbes (Copppal) ait appelé mardi dernier à « être attentifs aux préoccupantes et inquiétantes rumeurs qui évoquent un coup d´État électoral ».

 Dans un communiqué, la Copppal a fait part du fait que le coup d´État pourrait avoir lieu lors de l´annonce des résultats par le TSE, et qu´un secteur des forces armées ne reconnaisse pas la victoire de Nasralla.

Le TSE a pour sa part reconnu qu´il y avait bien eu des défaillances dans le système, tout en précisant immédiatement que « cela n´influencera pas le résultat ».

Naralla a prononcé ces puissantes déclarations après que le TSE ait donné à l´actuel président un avantage de 0,10 points après le dépouillement de 82,89 pour cent des bureaux de vote, un virage inespéré par de nombreuses personnes compte tenu de la tendance affichée depuis le début.

Aux dernières informations données par le TSE, Orlando Hernandez obtenait ainsi 42,21 pour cent des suffrages, alors que Nasralla chutait à 42,11 pour cent.

Ce qui est certain c´est que les polémiques, les retards et les plaintes de fraude ont entaché un processus électoral qui pourrait dégénérer en importante crise politique pour le pays, ce qui aurait des conséquences indésirables pour la paix des honduriens.

peo/agp/acl

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