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FARC : la paix en Colombie traverse un moment de crise

Bogotá, 1er décembre (Prensa Latina) Ivan Marquez, dirigeant du parti politique Force Alternative Révolutionnaire du Commun (FARC), a aujourd´hui affirmé que « le processus de paix en Colombie traverse un moment de crise », et ce après avoir exhorté au président de faire usage de ses pouvoirs pour remédier à cette situation.

« La crise peut être passagère si le président (Juan Manuel Santos), en ayant recours à ses prérogatives constitutionnelles, assume les rênes de la conduite du processus de paix », a-t-il jugé lors d´une conférence de presse à l´occasion d´un forum au sujet de l´application de l´accord de paix de La Havane.

« Nous confions en ce que Santos puisse prendre les meilleurs décisions pour sauver la plus grande œuvre de son gouvernement », a-t-il souligné.

Il a expliqué que l´analyse actuelle n´est pas uniquement le résultat de ce qui s´est passé au Congrès quant à la Justice Spéciale de Paix (JSP) et la Réforme Politique, mais est également due aux difficultés en ce qui concerne les garanties juridiques, physiques et socioéconomiques pour les anciens membres de la guérilla.

Il a ainsi fait référence à l´assassinat de 26 ex-guérilléros et de 11 membres de leurs familles lors de ces derniers mois.

Il également dénoncé le fait que certains anciens membres de la guérilla des FARC-EP soient toujours en prison, et ce malgré qu´ait été décrétée une amnistie conduisant à leur libération.

Un autre thème que Marquez considère comme insatisfait est le fait que « jusqu´à maintenant, ni un seul centimètre de terre n´a été remis pour le développement des projets productifs », ce qui provoque de l´indignation et de la colère chez les anciens combattants.

« La Réforme Rurale Intégrale, l´un des aspects clé contenus dans l´Accord Final, ne prend toujours pas vie et au contraire la détermination de développer les grands domaines continue, ce qui est une entrave à la souveraineté alimentaire », a-t-il souligné.

Au sujet du rejet de la Réforme Politique au Congrès, ce dernier s´étant opposé hier à la mise en place des 16 circonscriptions de paix prévues dans les Accords de La Havane, il a estimé que « l´obstruction à la participation de nouvelles forces dans l´arène politique ne vas pas encourager les conversations qui ont lieu à Quito (Équateur) entre le gouvernement et l´Armée de Libération Nationale », une guérilla toujours active en Colombie.

Il a ensuite ajouté que l´une des plaintes et critiques les plus importantes chez les anciens combattants est que « la JSP, telle qu´elle a été adoptée par le Congrès, est maintenant uniquement destinée aux ex-membres des FARC-EP, et non à tous les acteurs du conflit » comme il a été accordé dans la capitale cubaine.

Celui qui est également membre du Conseil Politique National du parti de la Force Alternative Révolutionnaire du Commun a prévenu que « si la paix en Colombie échoue, nous échouons tous, y compris l´ONU ».

« C´est un mauvais exemple pour résoudre les conflits sous d´autres latitudes », a-t-il sentencié.

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