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Tegucigalpa, 7 décembre (Prensa Latina) L´incertitude règne aujourd´hui au Honduras après que le candidat présidentiel de l´Alliance d´Opposition contre la Dictaure, Salvador Nasralla, ait réitéré qu´il ne reconnait pas le Tribunal Suprême Électoral (TSE) en tant qu´arbitre crédible.
Nasralla a signalé que le « TSE n´est pas un organe indépendant » et que « de plus en plus de fraudes commises par cette entité sont découvertes, raisons pour lesquelles il y a une crise institutionnelle dans le pays ».
Selon le candidat d´opposition, qui assure avoir gagné les élections du 26 novembre dernier, « le Tribunal est au service du président » et aspirant à la réélection, Juan Orlando Hernandez, puis les accuse d´orchestrer conjointement une fraude électorale à son encontre.
Face à cette situation, Nasralla propose qu´un « tribunal international » vérifie la totalité des votes sans la présence du TSE, lequel « doit fournir tout le matériel en sa position pour réexaminer les données », a-t-il souligné.
La crise provoquée dans le pays par les irrégularités constatées et les plaintes de fraude a amené les observateurs nationaux et étrangers à s´abstenir de certifier la transparence du processus, et y compris de prendre en compte la recommandation selon laquelle l´appel à de nouvelles élections est une possible solution ».
Le fait est qu´après tant d´incohérences observées durant près de deux semaines personne n´ose, à l´exception du parti au pouvoir et de ses alliés, valider la crédibilité d´un Tribunal contesté pour son attitude plus que trouble lors du processus électoral.
Nasralla a également précisé qu´il « est impossible de contester le processus électoral et de faire appel devant un TSE qui n´est pas neutre, ce qui le discrédite en tant qu´arbitre ».
L´opposition considère donc qu´une nouvelle vérification des votes prise en charge par cette entité électorale serait dépourvue de transparence, de sécurité, de certitude et de confiance.
Raison pour laquelle y compris l´Organisation des États Américains (OEA) n´exclut pas la possibilité de recommander un appel à de nouvelles élections présidentielles avec des garanties assurant que les irrégularités dénoncées, et qui ont provoqué l´actuelle crise politique et sociale dans le pays, soient corrigées.
Pendant ce temps, les manifestations qui dénoncent la fraude électorale marquent la tendance au Honduras, ce qui a amené le gouvernement à décréter un couvre-feu depuis le 1er décembre dernier, même si celui-ci a été suspendu la veille dans huit départements.
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