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À la fin de la session du Conseil de Sécurité consacrée à cette proclamation, le président de la Palestine, Mahmoud Abbas, a qualifié Jérusalem de « ville de paix », puis a remercié le soutien de 14 des 15 membres de l´organe de sécurité de l´ONU à cet engagement et à cette volonté.
Le mandataire palestinien a exprimé ce vendredi que « le Conseil de Sécurité a fait part de son rejet de la mesure unilatérale du président Donald Trump », puis a demandé à ce que cette posture quasi unanime soit énoncée dans une résolution.
Pour leur part, les pays de l´Union Européenne (UE), ainsi que le Royaume-Uni, ont devant la presse manifesté rejeter la décision du mandataire nord-américain. Ils ont également fait part de leur préoccupation quant aux conséquences négatives pour le conflit israélo-palestinien qui pourraient suivre cette mesure.
Le coordinateur spécial de l´ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a mis en garde sur le risque d´une escalade violente dans la région à cause de cette décision unilatérale de Washington.
Lors de son intervention par vidéoconférence, le diplomate a exhorté tous les leaders politiques, religieux et communautaires à s´abstenir de provocations ou de rhétoriques qui pourraient engendrer encore plus de confrontations.
« Les Nations Unies ont l´engagement et la ferme volonté de soutenir tous les efforts en direction de la solution des deux États ; car c´est l´unique manière d´atteindre les légitimes aspirations nationales des israéliens et des palestiniens », a-t-il affirmé.
Le secrétaire général de l´ONU, Antonio Guterres, s´est quant à lui prononcé contre toute mesure unilatérale qui mettrait en danger les perspectives de paix pour les palestiniens et les israéliens.
« La question de Jérusalem doit se résoudre par le biais de négociations directes entre les deux parties impliquées, et sur la base des résolutions correspondantes du Conseil de Sécurité et de l´Assemblée Générale de l´ONU », a-t-il précisé.
« J´ai conscience du profond attachement à Jérusalem dans le cœur de tellement de personnes. Il en a été ainsi durant des siècles, et il en sera toujours ainsi », a-t-il fait remarqué.
« Mais en ce moment de grandes préoccupations, il n´y a qu´une seule solution alternative : celle d´établir deux États, et il n´y a pas de plan B », a-t-il conclu.
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