vendredi 26 juillet 2024 |
Prensa Latina - Qui sommes nous

| Contacter avec Prensa Latina

Agence d'information Latino-américaine
Édition française
Search
Close this search box.

Le Honduras continue de se mobiliser contre la fraude électorale et la répression

Tegucigalpa, 22 décembre (Prensa Latina) Une mobilisation nationale aura lieu aujourd´hui au Honduras pour protester contre la prétendue fraude électorale au détriment du candidat de l´Alliance d´Opposition contre la Dictature, Salvador Nasralla, et contre la répression déclenchée par le gouvernement.

Le coordinateur général de l´Alliance d´Opposition, Manuel Zelaya, a exprimé sur les réseaux sociaux que « nous allons nous mobiliser au niveau national pour défendre la victoire de Nasralla ».

La veille, des milliers d´honduriens ont manifesté face à l´ambassade des États-Unis à Tegucigalpa, et ont exigé le départ immédiat de l´actuel président, Juan Orlando Hernandez.

L´opposition accuse Hernandez de concevoir un coup d´État électoral avec la complicité du controversé et contesté Tribunal Suprême Électoral (TSE).

Plus de trois semaines après les élections du 26 novembre dernier, le TSE a déclaré Hernandez vainqueur du scrutin et ce malgré les irrégularités remarquées lors du processus. Cette situation a entrainé la nation dans une grave crise politique, institutionnelle, économique et sociale aux conséquences incalculables.

D´autre part, Zelaya a affirmé que le Département d´État des États-Unis parraine la fraude électorale au Honduras.

Dans une lettre ouverte au peuple nord-américain, celui qui est également l´ex-président du pays victime d´un coup d´État en 2009, soutient que ce parrainage en faveur de la dictature maintient le peuple hondurien dans les rues.

« Des mobilisations, et protestations dans les rues, que le gouvernement réprime sauvagement avec à l´heure actuelle un bilan de plus de 34 jeunes assassinés et des centaines de blessés et de détenus », a-t-il dénoncé.

Il a également assuré que « les honduriens veulent vivre en paix, en démocratie, avec de la justice », puis qu´ils souhaitent « entretenir de bonnes relations avec les États-Unis, mais avec respect et réciprocité ».

Dans ce courrier, Zelaya a exprimé que « le Honduras, un peuple digne, a eu le malheur d´avoir une classe dominante dépourvue de principes éthiques, puis habituée à s´agenouiller devant les grands maitres des transnationales nord-américaines, condamnant ainsi le pays au sous-développement et à l´extrême pauvreté ».

« Ils ont ici instauré une dictature avec monsieur Hernandez, lequel remplit les fonctions de gouverneur de province, lâche et obéissant avec les multinationales, mais un tirant qui provoque la terreur et opprime le peuple », a-t-il prévenu.

Il a de la même manière jugé qu´ « a été vendu au peuple étasunien l´idée selon laquelle son gouvernement défend la démocratie, la transparence, les libertés publiques et les droits de l´homme au Honduras ».

Par ailleurs, le président de la Bolivie, Evo Morales, a dans la mâtiné critiqué le soutien du Honduras à la décision des États-Unis, de reconnaitre Jérusalem comme capitale d´Israël, apporté hier lors du vote à l´Assemblée Générale de l´ONU d´une résolution condamnant cette décision.

Dans un message sur le réseau social Twitter, le mandataire bolivien a qualifié l´attitude hondurienne de « soumission honteuse », puis a ajouté que « cela semble être un paiement de faveur pour la fraude électorale élaborée par le gouvernement étasunien ».

D´autre part, nous apprenons que les États-Unis viennent de féliciter, par un communiqué de la porte-parole du Département d´État nord-américain, Heather Nauert, le président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, pour sa réélection lors du scrutin du 26 novembre dernier. Et ce malgré les irrégularités identifiées par des organismes internationaux et les accusations de fraude des honduriens.

peo/tgj/acl/rc/dsa

EN CONTINU
notes connexes