Moscou,
Lavrov a rejeté les insinuations d´un journaliste britannique qui a considéré que « dans le monde, personne ne croit la Russie lorsqu´elle nie les accusations d´ingérence ». Le chef de la diplomatie russe a alors clarifié : « en parlant de monde vous vous référez plutôt à l´Occident ».
« Ni toute la communauté occidentale considère une ingérence russe dans les affaires internes de leurs États comme possible, puisque j´ai a mes côtés Boris Johnson, lequel a reconnu que Moscou n´a en rien interféré dans vos élections et le référendum au sujet du Brexit », a-t-il estimé.
Johnson a tout de suite répliqué qu´en tenant cette affirmation il avait plutôt voulu dire qu´il n´y avait pas eu d´ingérence fructueuse puis est revenu sur une prétendue intromission russe dans les affaires internes britanniques.
Lavrov a pour sa part considéré que « l´Occident a créé la fausse image d´une Russie qui se consacre à interférer dans ses processus politiques, accusation dont ils n´ont jamais eu de preuves », et qu´ « il leur est maintenant difficile de revenir sur cette position ».
Johnson, qui a en plusieurs occasions tenu de rudes déclarations contre Moscou, tout autant sur le sujet syrien que sur ceux des médias ou de la prétendue ingérence, a déclaré avant son voyage qu´il chercherait « des points de travail commun, malgré les différences entre les deux pays ».
À en juger par les divergences survenues en pleine conférence de presse, certains médias ont considéré que, celui qui est également l´ancien maire de Londres, a profité de l´occasion pour maintenir sa rhétorique antirusse sur des questions comme entre autres la Syrie, l´Ukraine et la prétendue ingérence russe.
Londres est accusé par Damas d´être l´un des principaux promoteurs en Occident, avec les États-Unis et la France, de collecte de fonds destinée à payer l´entrainement, l´armement et le soutien médiatique de groupes armés qui affrontent le gouvernement légitime syrien.
Moscou a en temps voulu dénoncé les tentatives de saboter, depuis plusieurs capitales européennes, les efforts de la Russie pour trouver une solution pacifique au conflit en Syrie par la création d´un processus de négociations inter-syriennes parallèle à celui de Genève.
La presse russe attire l´attention sur le fait que la campagne antirusse s´est particulièrement intensifiée à la suite de l´entrée de l´aviation de ce pays dans le conflit en Syrie. L´objectif de cette entrée a été de démontrer sur le terrain le réel combat contre le terrorisme international.
Johnson, même s´il a fait référence à des sujets qui peuvent unir Moscou et Londres, comme la défense de l´accord nucléaire signé avec Téhéran ou une sortie diplomatique du différent dans la péninsule coréenne, a semblé prioriser les intérêts de Londres lors de sa visite.
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