Moscou,
Commentant des versions selon lesquelles le Bureau Fédéral de Renseignement (FBI) recherche des données au sujet d´une prétendue intromission russe dans les élections présidentielles nord-américaines de 2016, Simonian a demandé à la chaîne CBS si eux-mêmes y croyaient.
« Oui car vous vous avez cru et vous avez diffusé le fait que l´Irak possédait des armes de destruction massive, la principale justification pour agresser ce pays en mars 2003 sans l´accord du Conseil de Sécurité de l´ONU », a-t-elle souligné.
La dirigeante de RT, citée par la télévision de la capitale russe, a exprimé que « vous pouvez continuer de croire que la Russie a interféré dans les élections présidentielles de 2016, mais d´ici cinq ans il sera reconnu que cela n´a jamais eu lieu ».
Simonian a catégoriquement nié l´influence supposée de RT dans la victoire du républicain Donald Trump. « Nous aurions dû parier et soutenir Hillary Clinton », a-t-elle commenté sur un ton ironique.
Elle a dans le même temps dénoncé le fait que « de nombreux médias français et britanniques se sont unis à une grande partie de la presse nord-américaine dans son soutien ouvert à Clinton, et ce sans qu´ils ne soient pour cela accusés d´ingérence dans les affaires internes étasuniennes ».
Malgré le fait que la Russie nie l´existence de tout type d´interférence dans les élections de ce pays, le Congrès nord-américain a ouvert une enquête indépendante à ce sujet puis a, sous ce prétexte, adopté des sanctions contre Moscou.
Le Kremlin appelle continuellement la Maison Blanche à apporter des preuves concrètes d´interférence dans la politique interne des États-Unis ou dans ses élections, lors desquelles les candidats dépensent des millions de dollars.
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