Bogotá,
Carrillo a exhorté le gouvernement à prendre des mesures effectives pour mettre fin aux crimes contre les leaders sociaux et les défenseurs des droits de l´homme dans le pays.
« Il est inouï et inadmissible que dans une localité telle que Tumaco (département de Nariño), qui a été militarisée pour prétendument garantir la sécurité de la communauté, la mort des leaders (sociaux) ne soit pas détenue », a commenté le responsable du Ministère Public.
Cette déclaration a eu lieu après avoir répudié le meurtre des frères Silvio Duban Ortiz, de 27 ans, et de Javier Bernardo Cuero Ortiz, de 32 ans, fils du leader social Bernardo Cuero, également assassiné lundi dernier dans un quartier de Tumaco.
Selon des données du gouvernement, entre janvier et février, 11 leaders sociaux et défenseurs des droits de l´homme ont été assassinés dans huit départements du pays.
L´organisation Somos Defensores a dénoncé le fait que lors des trois premiers mois de l´année 27 défenseurs de droits sociaux et droits de l´homme ont été assassinés.
D´autre part, le sénateur du parti Pôle Démocratique Alternatif (PDA), Ivan Cepeda, a signalé que près du tiers des communes de Colombie, dans lesquelles les populations paysannes et indigènes prédominent, présentent des difficultés d´accès aux centres de vote.
Selon le parlementaire, dans 360 communes du pays, situées principalement dans des zones rurales, et qui représentent plus de 65 pour cent de la population indigène, « il y a de réelles limitations et difficultés pour accéder aux urnes ».
Cepeda a lancé cette alerte en se basant sur une étude de la Mission d´Observation Électorale qui signale que dans ces territoires un citoyen devrait parcourir 60 kilomètres pour aller voter.
« C´est une distance impossible à parcourir en une seule journée, d´autant plus que dans la grande majorité des situations il n´y a pas de voies principales qui couvrent l´ensemble du territoire », est-il précisé dans le document cité hier par Caracol Radio de Colombie.
Cepeda a souligné le fait que « les mesures nécessaires doivent être prises pour que le 27 mai prochain, premier tour des élections présidentielles, toutes les garanties soient données au vote des colombiens, y compris celui des populations indigènes, paysannes, rurales et d´afro-descendants ».
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