Belgrade,
À l´occasion, demain, du 19ème « anniversaire » du début des bombardements criminels, qui ont provoqué durant 78 jours la mort, l´horreur et la destruction dans ce pays, le Réseau des Intellectuels, Artistes et Mouvements Sociaux en Défense de l´Humanité (MOC Srbija) a émis un communiqué concernant ces faits.
« La guerre a été imposée à un État européen indépendant et souverain, aux frontières de la zone de l´OTAN, violant les principes fondamentaux du droit international, et surtout de la Charte des Nations Unies et de l´Acte Final d´Helsinki », dénonce le document.
Il affirme que cette action de l´Organisation du Traité de l´Atlantique Nord (OTAN), de son secrétaire général de l´époque, l´espagnol Javier Solana, et du commandant des forces alliés, le général étasunien Wesley Clark, représente un crime contre la paix et l´humanité, puis que ses conséquences en ont provoqué bien d´autres.
Il y est ajouté que cela a été un précédent pour établir un modèle d´interventionnisme qui s´utilise dans toutes les agressions pour s´accaparer de territoires d´États, d´y établir des bases militaires pour l´expansion et la domination, le contrôle de points stratégiques, et s´approprier des ressources naturelles et des principales sources d´énergies.
« En arrachant le Kosovo et Metohija de la Serbie, ont été créées les conditions pour l´expansion des États-Unis, de l´OTAN et de l´Union Européenne vers l´Est, la militarisation de l´Europe. Toute justification d´agression selon des dénommées fins humanitaires ont alors été mises à nu, ainsi que l´altruisme de l´Occident, avec à sa tête les États-Unis », souligne le communiqué de MOC Srbija.
Il y est également rappelé que lors de la défense de leur pays plus de mille combattants ont perdu la vie et que plusieurs milliers de civils ont été tués, dont plus de 80 enfants.
Le communiqué considère que la Serbie a le droit de lancer des procédures devant les institutions internationales à l´encontre de l´Otan et des États ayant participé aux bombardements, et ce pour faire valoir son droit à compensation pour préjudices de guerre, tout comme celui de personnes qui ont été victimes de ces actions.
« Ce processus contribuerait à la démocratisation des relations internationales, renforcerait le rôle des Nations Unies et ferait respecter les principes de souveraineté et d´égalité des peuples », souligne le document.
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