Madrid,
Lors de déclarations à la radio catalane RAC1, l´avocat Jaume Alonso-Cuevillas a exprimé ne pas être surpris de la décision du Ministère Public allemand de solliciter la remise à Madrid du mandataire destitué, lequel est détenu depuis neuf jours sur ce territoire.
« Lorsqu´un ordre d´arrestation européen est présenté, c´est le Ministère Public de l´État auquel il est adressé qui assume la défense de l´État qui le sollicite. Le Ministère Public d´Allemagne assume la défense de l´État espagnol », a-t-il expliqué.
Alonso-Cuevillas a cependant dit confier en ce que le Tribunal Régional Supérieur de Scleswig-Holstein (État Fédéral où se trouve détenu l´accusé) rejette la demande d´extradition du Tribunal Suprême espagnol, lequel poursuit Puigdemont pour rébellion et malversation de fonds publics.
Il serait donc du ressort de cette cour d´analyser la demande, puis de déterminer si l´extradition aux autorités espagnoles est légalement admissible.
« C´était une nouvelle que nous attendions, et elle était logique. Ce qui aurait été exceptionnel c´est le contraire ! », s´est exprimé l´avocat quant à cette demande d´extradition et la sollicitude du Ministère Public allemand.
Il a ensuite indiqué que la décision définitive de l´audience de Schleswig-Holstein peut durer entre deux et trois mois.
Selon lui, l´ex-président destitué est un cas exceptionnel par son importance, son intérêt, son composant politique et les atteintes aux droits fondamentaux qui ont eu lieu dans son pays d´origine.
« Mon client est clair sur le fait qu´il est un prisonnier politique, et que l´État espagnol tentera de le faire payer pour tout ; et il est préparé à cela », a estimé Alonso-Cuevillas.
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