Moscou,
Le chef d´État russe a dit avoir espoir en ce que le Comité d´Investigations de son pays puisse mener à bien son enquête sur le cas Skripal, lequel a été victime, selon Londres, d´une attaque chimique le 4 mars dernier en compagnie de sa fille.
« Un porte-parole des laboratoires de chimie britanniques de Port Down, situés à près de 13 kilomètres du lieu où ont été retrouvés les citoyens russes touchés, dans la ville anglaise de Salisbury, aurait dû reconnaître qui leur a été impossible d´identifier la provenance de la substance employée », a-t-il commenté.
L´entité britannique a considéré qu´il était probable qu´une substance similaire au Novichok, également connu sous le nom de A324, ait été utilisée dans le cas Skripal, mais elle a reconnu qu´il lui était impossible de prouver sa provenance.
De son côté, le chef du Centre Scientifique du laboratoire d´analyse chimique du Ministère de la Défense russe, Igor Ribalchenko, a indiqué que « synthétiser la substance employée contre Skripal est facile, puisque les ingrédients peuvent se trouver dans un centre commercial ».
« Bien sûr, nous ne parlons pas de réaliser ce processus dans une cuisine, puisqu´il s´agit du maniement de substances hautement toxiques et qu´il faut un laboratoire de haut niveau pour son élaboration », a-t-il commenté.
Moscou se demande « comment les spécialistes britanniques ont su d´emblée quel antidote appliquer a Skripal et sa fille lorsqu´ils les ont retrouvés inconscients à Salisbury ? » ; et que pour cela « ils ont dû avoir, au minimum, un échantillon du A324 et la capacité d´en produire ».
En se basant sur l´accusation sans preuves selon laquelle Moscou est responsable de la prétendue attaque chimique, Londres a lancé une campagne qui a provoqué l´expulsion de près de 140 diplomates russes de 25 pays.
La Russie a répondu de manière symétrique à cette mesure collective, tout en exigeant au Royaume-Uni de gérer cette affaire comme le stipule la procédure établie pour ces cas-là par la Convention d´Interdiction des Armes Chimiques.
Pour cela, chaque partie doit présenter des preuves et ses arguments devant l´Organisation pour l´Interdiction des Armes Chimiques ; mais Londres s´y refuse.
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