Lima,
« Il y a une mer pour la Bolivie! » ont entonné à plusieurs reprises les assistants à l’un des forums traitant du sort de l’Amérique Latine dans la conjoncture actuelle.
Le cri a fusé en réponse au salut de Guillermina Guno, déléguée de la Confédération Syndicale Unique des Paysans de Bolivie et de la Confédération des Femmes Paysannes Bartolini Sisa.
Cette démonstration spontanée de sympathie pour la cause bolivienne a été accompagnée d’expressions de soutien et de solidarité envers le président Evo Morales et son peuple confrontés à une contre-offensive néolibérale au service des États-Unis.
Le secrétaire général de la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB), Pablo Manuel Flores, a remercié les participants pour toutes ces preuves de solidarité envers son pays et son président, alors que la Cour Internationale de La Haye doit encore statuer sur une requête bolivienne demandant que le Chili tienne sa promesse de négocier un accès à la mer, ce qui permettrait à la Bolivie de retrouver ses territoires côtiers perdus après la guerre contre le Chili à la fin du XIXème siècle.
Pablo Manuel Flores a expliqué que sa délégation participait à ce Sommet Social pour connaitre la version des autres dirigeants sociaux des pays de la région sur la situation dans leur propre pays et trouver ainsi une position commune permettant de mener de manière plus efficace toutes ces luttes.
Nous allons manifester notre soutien au président Evo Morales et au processus de changement et nous allons également faire connaitre la demande de la base de la COB pour que sa candidature soit accompagnée par celle d’un ouvrier en tant que vice-président.
Le second secrétaire de la COB, Edson Olguìn, a ajouté que sa délégation proposera aussi que le Sommet se prononce en faveur de l’ex-président du Brésil, Luiz Ignacio da Silva, injustement emprisonné.
Et nous devons également appuyer le gouvernement et le peuple du Vénézuela qui doit faire face à l’agression des États-Unis, ainsi que tous les autres pays victimes de représailles pour avoir refusé les diktats de Washington.
José Luis Mamani, secrétaire de la Défense et membre de la COB, a dénoncé l’attitude de la droite de son pays qui a commencé à utiliser les mêmes méthodes illégales que celles appliquées contre le Vénézuela. Le peuple, uni, saura trouver les moyens pour contrer cette offensive, a-t-il averti.
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