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L’Équateur laisse 12 heures aux preneurs d’otages pour donner des preuves que les journalistes enlevés sont en vie

Quito, 13 avril (Prensa Latina) Le président de l’Équateur, Lenin Moreno, a donné un délai de 12 heures aux preneurs d’otages pour qu’ils donnent des preuves que les membres de l’équipe de presse du quotidien El Comercio, enlevés il y a 18 jours, sont encore en vie.

« Je donne un délai de 12 heures à ces narcotrafiquants pour qu’ils nous fournissent la preuve que nos compatriotes sont encore en vie. Dans le cas contraire, nous emploierons sans hésiter tous les moyens nécessaires pour punir ces individus qui violent tous les droits de l’homme et les principes fondamentaux d’humanité et de solidarité »,  a assuré le président dans une déclaration de presse donnée à son retour de Lima.

Dans cette intervention, depuis l’Aéroport International Mariscal Sucre, le président s’est montré indigné et angoissé. Jamais il ne permettra à un groupe de délinquants d’imposer sa loi, a-t-il déclaré avec force.

« Nos allons les combattre dans le milieu qu’ils ont choisi, sur le terrain de bataille qu’ils ont choisi, et nous allons les vaincre ».

Moreno a admis que le gouvernement national avait été extrêmement tolérant, au point même d’arrêter ses opérations dans la zone frontalière où ont été enlevés, le 26 mars dernier, le journaliste Javier Ortega, le photographe Paúl Rivas et le chauffeur Efraìn Zegarra dont des photos de cadavres présumés ont commencé aujourd’hui à circuler.

En tant que président, ceci est une épreuve difficile, a-t-il affirmé, et je ressens de manière personnelle la douleur des familles de ces  hommes qui se sont rendus au Pérou pour faire leur travail et rencontrer le chef d’état colombien, Juan Manuel Santos, à l’occasion du VIIème sommet des Amériques.

Il a également prévenu que l’absence de communication avec l’équipe en question risquait d’être définitive.

Je demande à mon homologue colombien de prendre les mesures fortes qui s’imposent, a-t-il ajouté.

À son avis, un délai sera nécessaire pour déterminer les mesures adéquates que prendront les autorités, a-t-il précisé.

« Je reconnais que les opinions des experts, tant en Équateur comme en Colombien, sont basées sur des recherches nombreuses et précises mais, comme vous le comprendrez, aucune ne peut s’imposer avec la force de ces photos, et c’est pour cette raison que je dis: « Assez, c’est assez! » ».

Il y aura des actions combinées en accord avec les autorités des deux pays, a-t-il promis.

Parmi les premières réactions à cette intervention, on note celle des travailleurs des média, réunis sur la grand Place, devant le palais présidentiel du Carondelet. Quant à eux, ils considèrent que les paroles du président n’apportent pas grand chose, certains allant même jusqu’à dire qu’il mentait à la population.

peo/agi/scm

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