Madrid,
Dans une ordonnance, le juge Pablo Llarena, qui instruit le procès de la cause sécessionniste au TS, a demandé au ministre qu’il l’informe « dans les plus brefs délais » de ses raisons pour affirmer qu’il estime qu’aucun argent public n’a été utilisé pour organiser la consultation unilatérale du 1er octobre 2017.
Le magistrat a fait remarquer que les preuves avancées dans le dossier contredisent les déclarations faites lundi par Montoro au journal madrilène El Mundo.
Dans cette entrevue, le ministre du Logement du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, assure que Carles Puigdemont, alors président en poste de Catalogne, n’a pas utilisé les fonds de l’État pour financer le référendum sur l’autodétermination, référendum interdit à l’avance par la justice espagnole.
Cette déclaration s’avère décisive, car plusieurs hommes politiques séparatistes sont en ce moment poursuivis par la justice pour malversation financière. C’est d’ailleurs un délit qui est en ce moment même examiné par une cour allemande qui doit se prononcer sur une éventuelle extradition de Puigdemont, après qu’elle ait rejeté la charge de rébellion.
Selon les informations de la Garde Civile, la Generalitat (gouvernement autonome catalan) a été coupable de malversation à hauteur d’au moins 1,6 millions d’euros procédant du trésor public, argent qui aurait été utilisé pour l’organisation et la tenue du référendum dans cette prospère communauté autonome du nord-est de l’Espagne.
Llarena a souligné que les multiples preuves apportées par certaines sources durant l’instruction, une référence claire au document fourni par la garde civile, contredisent la conclusion de Montoro.
A la suite de cette nouvelle polémique dans cette stratégie controversée pour contenir les désirs des indépendantistes de la région, la presse rappelle que Madrid a pris le contrôle des finances catalanes en septembre, justement pour empêcher le financement du dit référendum
peo/mem/edu