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Accolade historique de réconciliation en Colombie

Bogotá, 26 avril (Prensa Latina) Des représentants de divers secteurs et mouvements politiques colombiens se sont réunis dans la ville de Medellin dans le cadre d’un Congrès International contre la Guerre afin de discuter de ce qu’il est maintenant convenu d’appeler la  » réconciliation nationale ».

Cet événement, qui s’est déroulé pendant deux jours dans la capitale du département d’Antioquia, a pris fin ce jeudi par un moment qualifié d’historique par le président de la Force Alternative Révolutionnaire du Commun ( FARC), Rodrigo Londoño (appelé Timochenko).

En s’exprimant ainsi dans un twitt qu’il a publié aujourd’hui, le dirigeant principal de la FARC se référait à l’accolade en signe de réconciliation que se sont donnés un autre dirigeant de la FARC, Rodrigo  Granda et l’ancien chef paramilitaire Ivan Roberto Duque Gaviria (alias Ernesto Baèz).

Pour ces deux ennemis d’autrefois, le message est clair: la guerre est définitivement terminée, a souligné Timochenko.

À cette rencontre participaient des délégués d’Afrique du Sud, du Sahara Occidental, du Salvador, du Mexique et du Guatemala qui ont comparé les expériences employées dans leurs pays respectifs pour surmonter un conflit armé.

Le fait saillant du Congrès a été la présence de représentants de la FARC et du M-19, de guérilleros de l’Armée de Libération Nationale et de l’Armée Populaire de Libération ainsi que d’anciens paramilitaires  des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC).

 » Nous n’allons pas recommencer  à nous battre. Que les choses soient claires: la guerre est finie pour toujours », a souligné avec force Granda, membre du Conseil Politique National de la FARC.

Granda a exigé que l’État colombien applique les accords de paix et libère Jésus Santrich, autre membre de la FARC, dont l’arrestation a été qualifiée d’illégale par le parti  né des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple.

Pour sa part, Gaviria, qui est considéré comme l’idéologue des AUC, a demandé pardon aux victimes des paramilitaires en Colombie.  » Nous devons reconnaître le mal énorme que nous avons causé au pays. Je ne me fatiguerai jamais de demander pardon à la Colombie, à l’histoire et à Dieu pour ce que nous avons fait », a-t-il exprimé.

Ce qui  a marqué cette rencontre comme un fait réellement inédit après plus d’un demi-siècle de combat armé en Colombie, a été l’accolade entre Granda et Gaviria, accolade dont les effets se répandent aujourd’hui dans le pays comme un symbole d’espérance, au milieu des nuages qui menacent de faire sombrer le navire de la paix.

peo/oda/tpa

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